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Hissène Habré reste à Dakar pour l’instant

L'ancien président tchadien Hissène Habré, au milieu de ses partisans, à la sortie de la Cour d'appel de Dakar.Photo : AFP
L'ancien président tchadien Hissène Habré, au milieu de ses partisans, à la sortie de la Cour d'appel de Dakar.
Photo : AFP
L ‘ex-président tchadien Hissène Habré ne sera pas expulsé du Sénégal dans l’immédiat. Après avoir envisagé de le remettre au président de l’Union africaine, les autorités de Dakar ont finalement décidé d’attendre.

Après la confusion qui a régné tout au long de cette fin de semaine autours du sort d'Hissène Habré, le Sénégal a finalement décidé qu'il est urgent d'attendre.

Ne voulant pas assumer seul le problème de l'ancien chef de l'état tchadien, les autorités de Dakar s'en remettent donc à l'Union africaine qui devra, sauf nouveau rebondissement, trancher le noeud gordien lors de son prochain sommet en janvier 2006.

L'avenir d'Hissène Habré ne dépend donc plus de considérations juridiques. C'est désormais sur le terrain politique que va se jouer la bataille entre défenseurs et détracteurs de l'ancien président tchadien.

Dans l'attente que son cas soit évoqué par l'organisation panafricaine, l'ex-chef d'Etat peut continuer à profiter de l'hospitalité dakaroise. La déclaration faite hier soir par le chef de la diplomatie sénégalaise contente aussi bien les avocats d'Hissène Habré que ceux des victimes. Les premiers estiment que le gouvernement a fait preuve de sagesse et de respect du droit en ne transférant pas leur client au Nigeria comme cela fut un temps envisagé.

Même si l'ancien président tchadien dispose de forts soutiens au Sénégal, les défenseurs des victimes semblent également se satisfaire de cette dernière décision de Dakar. Selon eux, mieux vaut maintenir temporairement Hissène Habré au Sénégal plutôt que de l'envoyer au Nigeria hors de tout cadre juridique. Un fait que les avocats de l'ex dirigeant tchadien n'auraient pas manqué de dénoncer.


par Cyril  Bensimon

Article publié le 28/11/2005 Dernière mise à jour le 28/11/2005 à 09:05 TU

Audio

Jeanne Sulzer

Spécialiste des questions de justice internationale à la FIDH

«En réalité, c'est un manque de volonté politique de bien vouloir extrader Hissène Habré.»

Doudou Ndoye

avocat d'Hissen Habré

«La Belgique n'a pas le droit par son Droit commun de poser la main sur les chefs d'Etat.»

Béchir Habré

Le fils d'Hissène Habré

«Nous sommes très contents, nous sommes fiers.»

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