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Irak

Ajournement du procès de Saddam Hussein

Saddam Hussein, à la barre, à la reprise de son procès.(Photo: AFP)
Saddam Hussein, à la barre, à la reprise de son procès.
(Photo: AFP)
Le procès de Saddam Hussein a brièvement repris ce lundi à Bagdad, avant d’être ajourné au 5 décembre. Le président irakien déchu ainsi que sept de ses anciens collaborateurs, sont accusés du massacre de 148 villageois chiites de Doujaïl, dans les années quatre-vingt.

La stratégie du comité de défense de Saddam Hussein était d’obtenir un ajournement de 30 jours. Mais la cour a refusé d’accéder à la requête de Khalil Doulaïmi, le principal avocat de l'ancien président. Le procès doit reprendre dès le 5 décembre prochain. Si ce report a été décidé par le tribunal, c’est pour permettre à Taha Yassine Ramadan de trouver un avocat, après que l'ancien vice-président irakien eut refusé celui qui lui avait été commis d'office.

Saddam Hussein et sept hauts responsables de son régime sont jugés pour le massacre de 148 chiites à Doujaïl (au nord de Bagdad) en 1982. Ce massacre n'est que l'un des crimes attribués au régime de Saddam Hussein. En 1982, 148 villageois avaient été massacrés sur ordre de l’ancien président irakien. Des témoins l'ont affirmé, mais redoutent de venir au tribunal. Ces dépositions ont été enregistrées sur bande vidéo. Ces meurtres avaient été décidés par le maître de Bagdad, en représailles à l'attaque de son convoi alors qu'il traversait Doujaïl.

Le renfort de deux personnalités non irakiennes

A la reprise du procès, les premiers témoins devraient être entendus dans cette affaire, l'une des plus faciles à juger, selon des sources proches du haut tribunal irakien spécialement chargé de juger Saddam Hussein.

Le collectif de défense de l’ancien dictateur pourra compter sur le renfort de deux personnalités non irakiennes, l'ancien ministre américain de la justice Ramsey Clark, et son ex-homologue du Qatar, Najib al Nouaïmi. Selon Ramsey Clark, un tribunal ne peut être considéré comme tel que s'il est totalement indépendant de toute pression extérieure. Pour le collectif, ce n'est pas le cas, car l'instance chargée de juger Saddam a été financée, et composée avec l'aide des Américains. Les avocats pourraient donc demander la délocalisation du procès devant une juridiction internationale.


Article publié le 28/11/2005 Dernière mise à jour le 28/11/2005 à 15:06 TU