Terrorisme
Ramda entre les mains de la justice française
(Photo: AFP)
Il se faisait également appeler Abou Farès. Depuis 10 ans, et son arrestation en Grande-Bretagne à la demande des autorités françaises, Rachid Ramda avait réussi à échapper à l'extradition en faisant jouer les différents recours prévus par le système judiciaire britannique. Les charges qui pèsent qui contre lui sont pourtant lourdes et Paris avait émis pas moins de quatre mandats d'arrêt contre lui. L’un, pour «association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste», les autres pour son rôle présumé dans les attentats de 95, à Paris.
Des attentats comme celui du train de banlieue qui a explosé à la station Saint-Michel, au cœur de la capitale française, et qui a fait huit morts et quelque cent cinquante blessés. Rachid Ramda n’est pas soupçonné d'avoir directement participé à ces actes terroristes. Mais, à en croire les enquêteurs français, cet islamiste algérien aurait financé l'opération, en transmettant notamment plusieurs milliers de francs aux poseurs de bombes.
Celui que la France réclamait depuis maintenant dix ans devrait être présenté lundi au juge des libertés et de la détention. Ce dernier lui signifiera son incarcération avant une première audience, prévue le 24 janvier prochain. C’est à ce moment-là que le tribunal correctionnel fixera la date du procès de Rachid Ramda.
par Raphaël Reynes
Article publié le 02/12/2005 Dernière mise à jour le 02/12/2005 à 08:37 TU