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Santé

La métropole solidaire

Le Premier ministre français Dominique de Villepin: «<i>Il ne doit y avoir aucun retard dans l'action de solidarité</i>».(Photo: AFP)
Le Premier ministre français Dominique de Villepin: «Il ne doit y avoir aucun retard dans l'action de solidarité».
(Photo: AFP)
Alors que l’épidémie de chikungunya ne faiblit pas sur l’île de La Réunion, le chef du gouvernement est sur place afin de réconforter la population. Les autorités françaises ont été accusées à plusieurs reprises de ne pas avoir pris la mesure de l’épidémie. Dominique de Villepin a annoncé une nouvelle aide de 76 millions pour soutenir le secteur de la santé, mais aussi l’économie de l’île.

Au premier jour de son déplacement à La Réunion, le Premier ministre a promis la « mobilisation générale » en faveur des Réunionnais. « L'action de l'Etat s'organise sur tous les fronts », a assuré Dominique de Villepin, dans son discours à la préfecture de Saint-Denis. Il a également annoncé le déblocage d’une nouvelle enveloppe financière de 76 millions d'euros : 60 millions d’euros sont destinés aux entreprises, 7 millions d'euros iront à l'aide sanitaire et 9 millions d'euros seront consacrés à la recherche sur le chikungunya.

Concernant le volet sanitaire, le chef du gouvernement français indique que l’argent permettra de soutenir le travail des professionnels de santé et de distribuer gratuitement des produits anti-moustiques. L’aide nouvelle de 7 millions d’euros, destinée à la santé, s'ajoute aux 15 millions précédemment débloqués dans le cadre du plan de lutte et de prévention annoncé le 8 février et déjà engagé. Jusqu’ici son montant n'avait pas été précisé, indique-t-on dans l'entourage du Premier ministre.

« Pour protéger les personnes les plus vulnérables et les plus exposées, dès aujourd'hui et jusqu'au 5 mars, un nouveau lot de 300 000 doses de produit répulsif ou de protections contre les moustiques arrivera à La Réunion », a déclaré le Premier ministre, au cours de l’une de ses interventions sur place. Le chef du gouvernement a rappelé que les personnes vulnérables sont « les femmes enceintes, les jeunes enfants, les personnes âgées ou les personnes en grande difficulté sociale ». L’aide de l’Etat sera de 4 millions d'euros pour « assurer l'accès de tous à ces produits ».

Aide aux malades, mais aussi aux entreprises

Autre mesure prise par le gouvernement : pour les personnes atteintes du virus, les médicaments anti-douleur, quand ils seront prescrits par le médecin, seront remboursés à 100%. Dominique de Villepin a également décidé de saluer le travail des médecins et des infirmières, débordés depuis le début de l’épidémie. En signe de « reconnaissance » aux personnels des établissements de santé, « une prime de 300 euros sera allouée à chacun avant fin mars ». Le Premier ministre pense également à l’avenir puisqu’il donne de l’argent supplémentaire à la recherche sur le chikungunya en débloquant 9 millions d'euros.

En ce qui concerne l’aide aux entreprises réunionnaises, Dominique de Villepin a insisté sur « l'effort financier exceptionnel » consenti, notamment pour aider les petites entreprises à faire face aux pertes qui sont la conséquence de l'épidémie. « J'ai voulu que la réponse de l'Etat soit à la mesure de la gravité de la situation sanitaire telle que nous la constatons aujourd'hui ». « Il ne doit y avoir aucun retard dans l'action de solidarité que la France tout entière doit à nos concitoyens réunionnais », a encore affirmé le chef du gouvernement.  

Vendredi dernier, l'Institut de veille sanitaire (InVS) a annoncé que 157 000 personnes étaient touchées par la maladie et que 77 décès étaient imputables, « directement ou indirectement » au virus.


par Colette  Thomas (avec AFP)

Article publié le 26/02/2006 Dernière mise à jour le 26/02/2006 à 13:59 TU

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Dominique de Villepin

Premier ministre français

«C'est toute la France qui est avec La Réunion dans l'épreuve.»

[26/02/2006]

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