Musée du quai Branly
Plus qu’un musée, une cité culturelle
(Photo : Patrick Gries/B. Descoings/Musée quai Branly)
Du Mahabharata au chamanisme pratiqué en Sibérie, de la poésie chantée et improvisée à Cuba -où le punto est pratiqué par des poètes vachers- au spectacle musical de griots : tout une programmation de débats, de rencontres et de films ouvrira le bal des activités annexes à la présentation des collections dans le bâtiment musée.
Des expositions temporaires
Le bâtiment musée compte un plateau unique de présentation du fonds permanent de collection et des galeries : la « galerie jardin » et deux « galeries suspendues » à l’ouest et à l’est du bâtiment. Ces trois galeries accueilleront des expositions temporaires. A titre d’exemple, pour l’ouverture du musée :
(Photo Patrick Gries)
- La galerie Jardin, au rez-de-chaussée du bâtiment, a pour vocation de présenter des expositions internationales temporaires dont les œuvres sont issues des collections du musée, et de grands musées étrangers. On pourra également y découvrir les œuvres d’artistes contemporains. Pour ouvrir le bal, « Ciwara-chimères africaines » est consacrée aux cimiers antilopes issus de l’art bamana du Mali, composées de plusieurs figures anthropomorphes ou animales. L’exposition veut sensibiliser le visiteur à la fonction rituelle du masque en présentant –film et photos à l’appui- le culte auquel ils sont rattachés.
- La galerie Ouest inaugure les expositions d’anthropologie par une exposition intitulée « Qu’est-ce-qu’un corps ? » : elle a pour but de rendre accessible, à un large public, la manière dont travaillent les anthropologues qui interrogent les relations que l’homme entretient avec la société dans laquelle il vit.
- La galerie Est, avec l’exposition « Nous avons mangé la forêt », met sous les feux de la rampe le travail d’un ethnologue, Georges Condominas qui, dans les années 50, s’est installé dans un village Mnong Gar sur les hauts plateaux du centre du Vietnam, et qui a tenu la chronique des lieux. Condominas a, en fait, jeté les bases d’une nouvelle ethnologie, qui revendique la part de subjectivité inhérente au travail du scientifique.
Un théâtre
Pour sa première saison, le musée propose une vingtaine de spectacles déclinés sur cinq cycles de représentation. Les trois premiers, consacrés à l’épopée universelle du Mahabharata, ont pour but de montrer comment, de l’Inde ancienne au Japon contemporain, la poésie originelle et le récit épique deviennent théâtre rituel.
Pendant les vacances scolaires, des spectacles musicaux, théâtraux ou chorégraphiques venus d’ailleurs seront spécialement destinés au jeune public.
Le reste de l’année, des débats et des rencontres y seront organisés dans le cadre de l’université populaire, gratuite, mais non diplomante. Le premier cycle est ainsi consacré à « l’histoire mondiale de la colonisation et de la décolonisation ».
Un cinéma
Dans cette salle, des documents d’archives, des films documentaires ou de fiction seront projetés en lien avec la programmation des spectacles ou bien autour de thèmes spécifiques.
Des ateliers de découverte
Certains destinés aux enfants, d’autres ouverts aux adultes : les ateliers et visites guidées devraient permettre une meilleure compréhension des cultures à travers des programmations très diversifiées. Ainsi, par exemple, une fois par trimestre, une soirée sera consacrée à une nocturne exceptionnelle « melting pot ».
Tout en remplissant sa mission conservatrice, le musée du quai Branly tient à ne pas rater pour autant le train de l’actualité artistique contemporaine. En offrant une programmation très diversifiée, il entend être un pôle d’effervescence.
par Dominique Raizon
Article publié le 13/05/2006 Dernière mise à jour le 13/05/2006 à 14:31 TU