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Irak

Le Parlement investit un quasi gouvernement

Le premier gouvernement permanent de l'après Saddam Hussein a vu le jour samedi en Irak après cinq mois d'attente. Mais cette coalition d'union nationale censée lutter contre la violence communautaire n’a pas de titulaires pour les ministères très sensibles de l’Intérieur et de la Défense. Au moment de l'annonce de ce gouvernement, la violence continuait dans le pays, où 26 personnes sont mortes dans des attentats.
Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a présenté son gouvernement au Parlement ce samedi 20 mai.(Photo: AFP)
Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a présenté son gouvernement au Parlement ce samedi 20 mai.
(Photo: AFP)

C'est un gouvernement d'union nationale, mais tronqué que le Premier ministre Nouri al-Maliki a présenté samedi au Parlement irakien. Faute d'avoir pu se mettre d'accord, et pour ne pas faire durer encore une attente de 5 mois déjà, le chef du gouvernement a décidé malgré tout de présenter son cabinet.

Pour le moment, les postes de l'Intérieur et de la Défense font encore l'objet de très intenses marchandages politiques, ces deux ministères étant les clefs de grands pouvoirs sécuritaires et militaires. Ils seront assumés provisoirement par le Premier ministre et par un vice-Premier ministre.

Une population épuisée et effrayée

Nouri al-Maliki, le Premier ministre chiite, a demandé aux députés de voter à main levée une équipe de 37 ministres et secrétaires d'Etat. La majorité des 275 parlementaires a approuvé. Certains sunnites protestataires ont quitté l'assemblée pour marquer leur désapprobation, mais sans perturber le vote.

L’Irak a donc, enfin, un quasi gouvernement, fruit de négociations houleuses et subtiles, pour tenter de respecter la diversité du pays. Nouri al-Maliki, désigné il y a un mois, a promis que son gouvernement respectera l'unité, et son ministre du Pétrole a promis de lutter contre la corruption. L'investiture du nouveau gouvernement irakien représente « un changement crucial » dans la situation de ce pays, a déclaré le Premier ministre britannique Tony Blair.

C'est une nouvelle phase de la vie politique irakienne qui s'ouvre. Sur fond d'extrême violence, qui reste la première préoccupation d'une population épuisée et effrayée.


par Lucas  Menget

Article publié le 20/05/2006 Dernière mise à jour le 20/05/2006 à 17:22 TU