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Revue de presse Asie

Revue de presse Asie du 29/5/2006

Le Jakarta Post, comme la plupart des confrères indonésiens, consacre l'intégralité de sa une au séisme qui a donc secoué le centre de l'île de Java, ce week-end. Et  comme toujours dans ces terribles cauchemars,ce sont les scènes de désolation, de tristesse et d'angoisse qui s'imposent sous la plume des reporters du journal. Désolation des zones ravagées par la violente secousse de samedi, à Yogyakarta, la grande cité universitaire de Java, et plus encore dans la ville voisine de Bantul, la plus touchée. Plus de 100 000 sans abri se trouvaient pris, dimanche soir, dans le ballet de la distribution des premiers secours, sous une pluie battante. Les bâches de plastique ont remplacé les murs des maisons, et la lampe à pétrole, l'électricité, qui a été coupée un peu partout. Un confrère décrit des images digne d'un autre âge, un âge de cataclysme. A Jakarta, un autre journaliste du Jakarta Post a, lui, croisé des familles en provenance d'autres provinces de l'archipel et qui, via la capitale, partent à la recherche d'un parent victime du séisme. En bus ou en train, le plus souvent. Ils sont des milliers sur les routes ou déjà en quête de leurs proches, dans les zones sinistrées.

Tempo, de son côté, a déjà fait les comptes. Selon une première estimation, ce tremblement de terre a fait plus de 210 millions d'euros de dégâts. «Cette évaluation est encore très partielle, souligne le journal, puisqu'elle concerne uniquement les destructions de maisons et d'immeubles». Soit plus de 17 300 édifices, partiellement ou totalement effondrés. «Ni les ponts, ni les routes ou autres infrastructures n'ont été inclus sur cette première facture», souligne Tempo, qui à l'instar de tous les journaux indonésiens, salue l'aide internationale, financière mais aussi médicale aux sinistrés. En mentionnant particulièrement les soutiens américain, australien ou encore chinois.

Inquiétude

Partout en Asie, les journaux  compatissent à ce nouveau coup dur qui frappe l'Indonésie. On retiendra notamment la sympathie des quotidiens bangladais, mâtinée d'inquiétude. «C'est une tragédie pour l'Indonésie, écrit l'éditorialiste de l'Independent. Une de plus pour ce pays, principale victime du tsunami de décembre 2004, et régulièrement menacé par les séismes et les éruptions volcaniques. Cette fois encore, la communauté internationale, Bangladesh compris, se mobilise, comme les autorités de Jakarta», souligne-t-il. Mais c'est pour mieux souligner quelques paragraphes plus tard l'extraordinaire impréparation du Bangladesh lui-même à une telle catastrophe. «Car notre pays, insiste-t-il, est lui aussi dans une zone à haut risque sismique. Et Dacca, la capitale pourrait un jour être touchée. Or, nous sommes parmi les pays les moins bien préparés pour y faire face». Un constat que déplore également l'éditorialiste de l'Observer. «Dacca et la deuxième ville du pays, Chittagong, sont sous la menace d'un "big one", confirme-t-il, et rien n'est fait. La faute à la corruption, à la pauvreté, et aussi au fait que le Bangladesh est un pays en guerre politique avec lui-même», regrette notre confrère, dans une allusion aux sempiternelles querelles entre les deux principaux partis du pays.

Espoir

Au Népal,  les négociations de paix entre le gouvernement et la guérilla maoiste entretiennent l'espoir. Un optimisme dont le journal en ligne Kantipur rend compte ce lundi. En relevant d'abord l'engagement solennel de l'armée à servir le nouveau gouvernement. Son numéro un, le général Pyar Jung Thapa  l'a fermement répété dimanche devant des élèves officiers à Katmandou. «En clair, insiste le journal, l'armée jure fidélité au cabinet de coalition -et non plus au roi- et elle soutient, ce qui est crucial, les pourparlers de paix engagées avec les maoïstes». Les mao népalais, dont le négociateur en chef, assure, dans un long entretien accordée à Kantipur, que les chances de parvenir à un accord politiques sont substantielles, à condition que l'on continue de progresser vers l'élection d'une Assemblée constituante. «Et c'est le cas, jusqu'à présent», explique Krishna Bahadur Mahara.

Dépression

En Inde, c'est l'assassinat d'un médecin qui tient la corde des faits divers, et qui fait même la une du Hindu. Parce qu'il était mécontent de l'inefficacité des traitements qui lui avaient été prescrits pour tenter de remédier à son impuissance, un jeune homme de 21 ans a tout bonnement exécuté son médecin, dans la banlieue de Delhi. Un meurtre prémédité. L'assassin avait patiemment préparé son, acte et n'a laissé aucune chance à sa victime, tué de six balles de revolver, à bout portant. Pour le Hindoustan Times, qui rapporte également ce triste fait divers, «le médecin était manifestement peu expert en sexologie et aussi en psychologie. Car, selon le journal, à défaut de le soigner, il aurait, par les médicaments prescrits, plongé son meurtrier dans une dépression aussi sévère qu'agressive».


par Alain  Renon

[29/05/2006]

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