Revue de presse Afrique
La nouvelle est sur les manchettes de la presse togolaise et est largement reprise dans les journaux de la sous-région : on s’oriente vers une solution négociée dans l’affaire Kpatcha Gnassingbé… On se souvient que Kpatcha, le demi-frère du président Faure Gnassingbé, accusé de tentative de coup d’Etat, avait été arrêté en avril dernier par les forces spéciales et mis au secret. Or, explique le site d’information togolais MO5, « alors que le président Faure Gnassingbé avait déclaré encore récemment que les prévenus passeraient devant les tribunaux, tout semble indiquer qu’un règlement à l’amiable serait en cours. La rumeur d’une éventuelle libération de Kpatcha et de ses complices courait depuis des mois, poursuit MO5. En fait, l’affaire aurait sérieusement plombé la côte de popularité de Faure Gnassingbé auprès de sa base électorale qu’est la région de Kara, relève le site, région dans laquelle Kpatcha détient une indéniable assise populaire due à sa largesse calculée. De plus, poursuit-il, l’affaire aurait semé la division au sein du clan au pouvoir. »
Affaire de famille…
Résultat, selon le site d’information togolais, on s’oriente donc vers un arrangement familial… « A la veille de la présidentielle de février 2010, le président, explique-t-il, n’aurait pas intérêt à détenir son frère de sang en prison. »
En effet, renchérit L’Observateur au Burkina, « l’affaire Kpatcha empoisonne la vie de la fratrie Gnassingbé, et il faut la solutionner au plus vite, surtout à l’approche de la présidentielle. Car dans un pays où le facteur régional est une donnée considérable, le camp présidentiel gagnerait à éviter les fissures. »
« Cette réconciliation éviterait aussi le grand étalage d’un procès retentissant, complète Le Pays, toujours au Burkina, un procès duquel personne ne sortirait indemne. Au moment où le pays se prépare à l’organisation des élections, poursuit le journal, une cohésion plus forte dans les rangs de la famille donnerait plus d’assurance au jeune président dont le défi majeur est de se faire réélire, afin d’effacer cette image de président mal élu suite à une élection bâclée, qui a plongé le pays dans une crise de légitimité du pouvoir exécutif. Pour réussir ce pari, conclut Le Pays, il faut bien commencer par ratisser au sein de son propre clan où l’image du père doit rester l’élément fédérateur. »
Sur place ou même recul ?
Les négociations inter-malgaches à Addis Abeba doivent s’achever en principe ce soir. Et rien n’indique un quelconque progrès dans les discussions. Dans un langage très diplomatique, le facilitateur Joaquim Chissano, cité notamment par Le Potentiel en RDC, affirme malgré tout « qu’il y a des avancées même s’il y a des points de vue différents. » Toutefois, souligne le quotidien congolais, « un haut responsable de l’Union africaine s’est montré un peu moins optimiste, soulignant qu’il n’y avait pas de percée : ‘ça discute beaucoup, mais ça ne décolle pas’ », a affirmé ce diplomate, cité donc par Le Potentiel…
Et selon le quotidien malgache L’Express, on assisterait même à un recul car, explique-t-il, « les accords de Maputo, censés diriger la transition, ne sont pas encore appliqués que déjà ils sont remis sur la table des négociations. L’exécutif de la transition est au centre des débats », précise le journal. Avec d’un côté, l’ancien président Ravalomanana qui réclame une « présidence bicéphale ». De l’autre, Didier Ratsiraka, autre ancien chef de l’Etat, qui suggère, lui, une présidence collégiale, cette fois un triumvirat. Et enfin le camp Rajoelina qui se retranche derrière les accords de début octobre. Bref, comme le souligne Joachim Chissano, cité cette fois par L’Express : « les discussions vont sans doute continuer. »
Egypte-Algérie : J-9 !
La fièvre monte, jour après jour, en Algérie, à l’approche de la rencontre de football capitale avec l’Egypte. Ce sera le 14 novembre prochain. On saura, alors, qui de l’Egypte ou de l’Algérie sera qualifié pour la coupe du Monde. Encore 9 jours à attendre, mais tous les journaux en parlent. A commencer par El Watan qui affirme que « les médias algériens vont mettre le paquet pour couvrir cet événement sportif majeur. » Pas moins de 101 journalistes algériens sont attendus au Caire, nous apprend El Watan, qui parle de « surmédiatisation ». Mais, c’est pour la bonne cause. Car ça ne va pas être simple d’aller gagner au Caire dans le « chaudron du Cairo Stadium », pour reprendre l’expression utilisée par le quotidien Liberté. « Nous savons pertinemment que l’adversaire ne va pas dérouler le tapis rouge à une équipe algérienne qui partage le même rêve d’aller au Mondial 2010 », souligne Liberté. « L’essentiel, poursuit le journal, est que le degré d’adversité se limite au cadre sportif. Tout se passera sur un terrain de football (…). Et là, conclut Liberté, les Verts auront incontestablement des atouts à faire valoir. »
Enfin, l’hebdomadaire égyptien Al-Ahram précise, lui, que les sélectionneurs égyptiens ont fait appel à un vieux de la vieille pour tenter de contrer l’attaque algérienne. Il s’agit du défenseur al-Saqqa, 36 ans, qualifié par le journal de « solide et expérimenté (…) qui pourra faire face au jeu de tête des attaquants algériens ». Interrogé par Al-Ahram, l’intéressé est tout à fait clair : « ce match, affirme-t-il, sera le plus important de ma carrière ».
par Frédéric Couteau
[05/11/2009]
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