Ce sont les recommandations de Nicolas Sarkozy aux banques qui font la Une de la presse économique
Les recommandations ou plutôt « les exigences du président » c’est en tout cas la une du quotidien La Tribune. Alors quelles sont-elles ces exigences ? Eh bien comme l’explique Le Figaro « hier à Vesoul Nicolas Sarkozy a aussi haussé le ton contre les entreprises qui », comme Renault, envisagent de reverser des dividendes importants à leurs actionnaires « alors que l’Etat s’apprête à mettre le paquet pour sauver l’ensemble de la filière ». Il faut dire que ce discours a eu lieu au cours d’une visite dans une plateforme logistique de Peugeot. « Et c’est en s’adressant aux ouvriers de ce centre de fabrication » poursuit le Figaro que « le chef de l’Etat a aussi demandé aux dirigeants des grandes banques de faire un effort pour modérer leur bonus quand tous les salariés doivent subir la crise de plein fouet sans hausse de leur pouvoir d’achat ». De belles recommandations donc. Oui mais voilà comme le rappelle l’éditorialiste des Echos Philippe Escande, « cela pose un problème ». A commencer par le fait qu’aujourd’hui ce n’est pas l’Etat qui décide de ce genre de choses. « C’est le Conseil d’administration des banques. Or, les pouvoirs publics n’y sont pas, dans ce conseil d’administration, parce qu’ils n’ont pas voulu entrer dans leur capital ».
Il n’y a pas que les exigences de Nicolas Sarkozy qui intéressent la presse économique il y a aussi la baisse de taux de la Banque centrale européenne
« Une nouvelle baisse de taux pour contrer la récession » titre les Echos. Selon le quotidien « face à l’aggravation de la crise économique la BCE a été contrainte de nouveau d’assouplir sa politique monétaire ». Car Jean Claude Trichet, le président de la BCE a bien dû l’admettre, « le ralentissement dans la zone euro sera plus important que ne le suggèrent les dernières prévisions ». La question qui se pose maintenant c’est « quel est le niveau planché que la banque centrale ne veut pas dépasser ? ». En tous cas comme l’explique le Figaro « le rendez vous de la prochaine baisse a été fixé en mars »... Et si cette baisse se confirme, « La BCE, qui n’a jamais baissé le loyer de l’argent en deçà des 2%, entrerait alors en terra incognita ».