Nucléaire
Pyongyang effectue un test militaire
Des tirs de missiles le 5 juillet, soit le 4 juillet au soir, heure américaine et date de la fête nationale aux Etats-Unis. Puis un essai nucléaire quelques semaines avant les élections américaines à mi-mandat : il est très clair qu'une fois de plus c'est à Washington que Pyongyang envoie un signal. Et, depuis le début de cette crise à l'automne 2002, le message est toujours le même et souligne la volonté nord-coréenne de négocier directement avec Washington la signature d'une traité bilatéral de non-agression. Pyongyang réclame également la levée des sanctions économiques imposées par le Trésor américain à plusieurs entités nord-coréennes accusées de blanchiment d'argent.
Après les tirs de missiles en mer du Japon, cet été, la Corée du Nord joue donc l'escalade pour obtenir enfin des résultats. Les Etats-Unis n'ont jamais accepté ces discussions bilatérales, préférant toujours le cadre des négociations à 6 sur le programme nucléaire nord-coréen. Pyongyang a donc choisi de «frapper fort», estimant que ses menaces n'ont jamais vraiment été prises au sérieux. Car même l'annonce de cet essai, mardi dernier, n'a pas débloqué la situation: Washington réitérant son souhait de discuter en présence de la Chine, de la Russie, du Japon, et de la Corée du Sud. Les réactions font part d’une très vive inquiétude des différentes capitales qui s’expriment ce matin sur cet événement.
par Nathalie Tourret
Article publié le 09/10/2006 Dernière mise à jour le 09/10/2006 à 09:25 TU