Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Djibouti-France

Affaire Borrel : deux mandats d’arrêt lancés par la justice française

Elisabeth Borrel, veuve du juge français Bernard Borrel, retrouvé mort à Djibouti et son avocat, Me Olivier Morice. 

		(Photo AFP)
Elisabeth Borrel, veuve du juge français Bernard Borrel, retrouvé mort à Djibouti et son avocat, Me Olivier Morice.
(Photo AFP)
La justice française vient de lancer deux mandats d’arrêt internationaux contre deux suspects dans l’assassinat de Bernard Borrel, ce magistrat français assassiné à Djibouti en 1995.

La juge en charge de l’enquête sur l’assassinat de Bernard Borrel a attendu la date anniversaire de la mort du magistrat. Onze ans jour pour jour après que son corps a été découvert a demi-calciné au pied d’une falaise surplombant la mer Rouge à Djibouti, la juge Sophie Clément a décidé d’émettre deux mandats d’arrêts internationaux en dépit des réticences du Parquet de Paris.

La magistrate souhaite entendre Awalleh Guelleh et Hamouda Adouani, qu’elle suspecte d’être les exécutants de l’assassinat. L’objectif est de comparer l’ADN de ces deux hommes avec des traces retrouvées sur le short de la victime. La tache ne s’annonce pas simple. En effet, les deux suspects sont en fuite depuis quelque temps déjà.

« L’enquête menée établissait qu’il s’agissait d’un assassinat »

Dans les motivations écrites justifiant l’émission de ces deux mandats d’arrêt, la magistrate rappelle que « l’enquête menée établissait qu’il s’agissait d’un assassinat ». Un point important pour la veuve du juge Borrel qui se bat depuis 11 ans contre la « raison d’Etat » et a toujours refusé de croire aux diverses versions émises pour expliquer la mort de son mari.

Jeudi également, la cour d’appel de Paris a validé l’ouverture d’une information judiciaire visait l’un des anciens porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. Ce dernier, Hervé Ladsous, avait assuré qu'une copie du dossier d'instruction serait « prochainement transmise à la justice djiboutienne ». Il s’agit d’établir si cette déclaration constitue une pression sur la justice.



Article publié le 20/10/2006 Dernière mise à jour le 20/10/2006 à 09:01 TU

Audio

Jean-Claude Marin

Procureur de la République

«La justice a sans doute, à des temps différents, privilégié une thèse plutôt qu’une autre.»

[18/10/2006]

Elisabeth Borrel

Veuve du juge Bernard Borrel

«La chancellerie ne conteste pas la thèse de l'assassinat de mon mari.»

[12/10/2006]

Articles