Djibouti-France
Affaire Borrel : deux mandats d’arrêt lancés par la justice française
(Photo AFP)
La juge en charge de l’enquête sur l’assassinat de Bernard Borrel a attendu la date anniversaire de la mort du magistrat. Onze ans jour pour jour après que son corps a été découvert a demi-calciné au pied d’une falaise surplombant la mer Rouge à Djibouti, la juge Sophie Clément a décidé d’émettre deux mandats d’arrêts internationaux en dépit des réticences du Parquet de Paris.
La magistrate souhaite entendre Awalleh Guelleh et Hamouda Adouani, qu’elle suspecte d’être les exécutants de l’assassinat. L’objectif est de comparer l’ADN de ces deux hommes avec des traces retrouvées sur le short de la victime. La tache ne s’annonce pas simple. En effet, les deux suspects sont en fuite depuis quelque temps déjà.
« L’enquête menée établissait qu’il s’agissait d’un assassinat »
Dans les motivations écrites justifiant l’émission de ces deux mandats d’arrêt, la magistrate rappelle que « l’enquête menée établissait qu’il s’agissait d’un assassinat ». Un point important pour la veuve du juge Borrel qui se bat depuis 11 ans contre la « raison d’Etat » et a toujours refusé de croire aux diverses versions émises pour expliquer la mort de son mari.
Jeudi également, la cour d’appel de Paris a validé l’ouverture d’une information judiciaire visait l’un des anciens porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. Ce dernier, Hervé Ladsous, avait assuré qu'une copie du dossier d'instruction serait « prochainement transmise à la justice djiboutienne ». Il s’agit d’établir si cette déclaration constitue une pression sur la justice.
Article publié le 20/10/2006 Dernière mise à jour le 20/10/2006 à 09:01 TU