Tchad
Les rebelles attaquent Abéché
Les rebelles lancent une nouvelle offensive à l’est du Tchad. Après Goz Beïda non loin de la frontière avec le Soudan, c’est la grande agglomération de l’est, Abéché, que menacent de prendre les rebelles. Tôt ce matin, les combats faisaient rage et les rebelles disent avoir pris position à l’intérieur de la ville d’Abéché. «Je suis ce matin à 7h30 dans la ville, mes hommes sont entrés dans Abéché, nous contrôlons une bonne partie de la ville», a déclaré à l’AFP le général Mahamat Nouri, le chef de la rébellion de l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD). L’entrée des rebelles dans la ville d’Abéché est reconnue par le gouvernement qui parle pour l’instant de «situation très confuse».
(Carte : Bourgoing/GeoAtlas)
La France, présente au Tchad avec l’opération «épervier» depuis 1986, a officiellement annoncé que «la mission restait inchangée». C’est-à-dire que les 1100 militaires français apportent à l’armée tchadienne un soutien «en matière de renseignement, de logistique et d’assistance médicale». Un détachement de 150 soldats français est basé à Abéché, le théâtre ce matin des combats entre rebelles et forces gouvernementales. Par ailleurs, la France a demandé à ses quelque 1 500 ressortissants vivant au Tchad de limiter leurs déplacements.
Selon la représentante du Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies, Claire Bourgeois, les rebelles auraient demandé aux humanitaires et aux populations civiles de rester calme et de ne pas sortir de chez soi.
Claire Bourgeois
Représentante du HCR dans l'est du Tchad
«Ce matin on a été surpris par des tirs à l’arme lourde à l’est de la ville…»
Depuis l'offensive des rebelles, les forces françaises sont mises en alerte mais restent cantonnés dans leurs bases.
Sonia Rolley
Correspondante de RFI à Ndjaména
«Ndjaména affirme que les rebelles sont encerclés et que des renforts supplémentaires arrivent sur la ville (...) mais la situation reste confuse.»
Les rebelles de l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD) disent s'être emparés de la ville d'Abéché ce samedi. Une information à laquelle le gouvernement de Ndjaména oppose un démenti comme l'explique le général de brigade Adoum Guélémine Gabgalia, l'un des chefs de l'état-major de l'armée tchadienne, dans un communiqué lu à la radio nationale.
Adoum Guélémine Gabgalia
L'un des chefs de l'état-major de l'armée tchadienne
«Ce matin, samedi 25 novembre, la ville d'Abéché a été attaquée par des mercenaires à la solde du Soudan.»
Article publié le 25/11/2006 Dernière mise à jour le 25/11/2006 à 13:22 TU