Proche-Orient

Grave tension entre Palestiniens

Le Hamas accuse le Fatah d'avoir voulu assassiner le Premier ministre palestinien, Ismaïl Haniyeh qui a pu finalement regagner Gaza tard dans la soirée de jeudi.
(Photo : AFP)

Vendredi matin, des heurts entre partisans du Fatah et du Hamas ont fait au moins 26 blessés à Ramallah. La tension restait vive dans les Territoires palestiniens après le grave incident qui s’est produit jeudi soir au terminal frontalier de Rafah, où a été tué un garde du corps du chef du gouvernement palestinien, Ismaïl Haniyeh, de retour de Téhéran. Le Premier ministre transportait des dizaines de millions de dollars offerts par plusiers Etats musulmans dont l'Iran. Pour empêcher ce transfert de fonds, Israël avait imposé la fermeture du terminal ce qui avait déclenché des incidents.

Vendredi, à Ramallah les forces du Fatah ont voulu empêcher une marche de partisans du Hamas qui après la prière voulaient se rassembler au centre ville pour célébrer le dix-neuvième anniversaire de leur mouvement. Une bataille rangée s'en est suivie, provoquant de nombreux blessés. Ces incidents interviennent alors que le Hamas accuse la garde présidentielle de Mahmoud Abbas d'avoir voulu assassiner la veille le Premier ministre issu du Hamas, Ismaïl Haniyeh.

Jeudi, Ismaïl Haniyeh a été bloqué pendant près de huit heures côté égyptien, au terminal de Rafah, à l'initiative des Israéliens. L'élu du Hamas transportait des valises contenant des fonds (quelque 35 millions de dollars) récoltés lors de sa tournée dans plusieurs pays arabes et en Iran. Le Premier ministre palestinien a dû laisser cet argent en Egypte, ce blocage dégénérant en une première fusillade entre ses gardes du corps du et des militaires égyptiens.

De leur côté, des éléments de la garde présidentielle palestinienne appartenant au Fatah, ont voulu intervenir, ce qui a déclenché une nouvelle fusillade au passage du convoi officiel qui a été atteint par des tirs. Un des gardes du corps d’Ismaïl Haniyeh a été tué, l'un de ses fils blessé ainsi qu’un deuxième garde du corps et un conseiller politique. Vendredi, le président Mahmoud Abbas a regretté l’échange de tirs du terminal de Rafah. Mais la tension persiste dans la bande de Gaza, où des centaines d’éléments de la branche armée du Hamas se sont déployés dans les principales rues de la ville de Gaza.

Article publié le 15/12/2006 Dernière mise à jour le 15/12/2006 à 12:32 TU