Politique française
Le divorce est consommé entre communistes et altermondialistes
(Photo : AFP)
En plébiscitant leur chef de file, les communistes n'ont pas changé la donne. Ils n'ont fait que confirmer l'impasse dans laquelle se trouvent les altermondialistes. Une quadrature du cercle impossible à résoudre, avec d'un côté un Parti communiste qui s'arc-boute sur la candidature de sa secrétaire nationale, et de l'autre, de José Bové à Clémentine Autain en passant par Yves Salesse, des antilibéraux qui répètent à l'envi que le rassemblement ne pourra se faire que si le candidat qui en porte les couleurs n'est pas issu d'un parti traditionnel...
Pour trouver une porte de sortie, il aurait fallu que les communistes mettent Marie-George Buffet en ballottage, qu'ils reconnaissent implicitement que leur parti pouvait accepter l'idée d'aller à la présidentielle sans «son» candidat Une révolution au nom de l'unité. Un rêve désormais envolé. Le grand rassemblement de la gauche de la gauche n'est plus qu'une coquille vide.
Aujourd'hui, les altermondialistes vont continuer sans Marie-George Buffet. Lors d’une conférence de presse ce vendredi matin, il ont estimé que la secrétaire nationale du PCF ne pourrait «ni incarner ni se revendiquer de l'expérience inédite qui nous aura des mois durant réunis dans des centaines de collectifs». Les altermondialistes mettent aussi «solennellement en garde les dirigeants du PCF contre toute tentation de s'approprier la légitimité du processus unitaire pour la présidentielle».
par Frédéric Sutteau (avec AFP)
Article publié le 22/12/2006 Dernière mise à jour le 22/12/2006 à 12:39 TU