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Israël

Un nouveau chef d’état-major pour redorer le blason de l'armée

Soldats israéliens de retour du Liban, le 15 août 2006. 

		(Photo: AFP)
Soldats israéliens de retour du Liban, le 15 août 2006.
(Photo: AFP)
Rétablir la réputation de l’armée israélienne. C'est la mission du général Gaby Ashkenazi, désigné chef d'état-major lundi. Il succède à Dan Haloutz qui avait démissionné mardi dernier, payant le prix de l’offensive contre le Hezbollah au Liban cet été, une intervention très critiquée et jugée désastreuse. Portrait du nouveau patron de l’armée israélienne.

On retiendra avant tout du général Ashkenazi qu'il est un soldat d'Infanterie, contrairement à son prédécesseur issu de l'armée de l'Air. Et c'est sans doute un élément-clé pour expliquer sa nomination après la déroute de la stratégie aérienne employée au Liban.

C'est dans la célèbre brigade Golani que le général Ashkenazi débute sa carrière. Une brigade qu'il commande à partir de 1986. Homme de terrain, il connaît également les rouages politiques de l'armée grâce à un passage au sein de l'état-major comme directeur des opérations. Mais c'est surtout sa connaissance du dossier libanais qui a peut-être fait la différence. En 1998, il devient commandant de la région Nord. A ce titre, il supervise le retrait unilatéral du sud Liban. Une décision d'Ehud Barak à laquelle il était opposé, souhaitant auparavant des négociations avec la Syrie.

En 2002, il est nommé chef d'état-major adjoint et espère gravir la dernière marche en 2005. Mais c'est Dan Haloutz qui est alors choisi par Ariel Sharon. Le général Ashkenazi quitte alors l’armée, pour y revenir aujourd’hui à la première place.

La crise politique se poursuit

Loin de l'apaiser, cette nomination pourrait accélérer encore la crise politique née de l’offensive au Liban. L’ancien chef d'état-major parti, c'est désormais le ministre de la Défense qui est sur la sellette. Le Premier ministre Ehud Olmert consulte déjà pour le remplacer, et pour Amir Peretz le danger vient de son propre parti. L'ancien chef du gouvernement travailliste Ehud Barak ne cache plus ses ambitions. Il aimerait retrouver le ministère de la Défense avant de s'emparer peut-être en mai prochain de la tête du Parti travailliste.

Cela ne veut pas dire que le Premier ministre soit à l’abri, bien au contraire. Les réservistes avaient été nombreux, après la guerre contre le Hezbollah, à critiquer l’attitude d’Ehud Olmert. Et de nombreuses voix s’élèvent en Israël pour réclamer son départ.

par Franck  Weil-Rabaud

Article publié le 23/01/2007 Dernière mise à jour le 23/01/2007 à 12:26 TU