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Guinée

La grève générale est suspendue

Ibrahima Fofana, le secrétaire général de l'USTG, le 27 janvier à Conakry. 

		(Photo: AFP)
Ibrahima Fofana, le secrétaire général de l'USTG, le 27 janvier à Conakry.
(Photo: AFP)

La grève générale, qui a paralysé la Guinée pendant 18 jours, a pris fin samedi, suite à un accord entre syndicats, patronat et gouvernement. Cet accord prévoit des mesures sociales et économiques et la nomination, dans les prochains jours, d’un chef du gouvernement aux pouvoirs élargis. Les signataires demandent également la «libération immédiate de tous les détenus pour faits de grève» et la mise en place d’une «commission pour retrouver et sanctionner les auteurs d’exactions».  Au moins 59 personnes ont été tuées lors de manifestations sévèrement réprimées, en marge de la grève. Les syndicalistes demeurent vigilants.


«Nous déclarons la suspension de la grève générale illimitée lancée le 10 janvier. Les travailleurs et travailleuses de Guinée, des secteurs public, privé et informel tous sont invités à reprendre le travail à partir de ce samedi 27 janvier». C’est ainsi qu’Ibrahima Fofana, secrétaire général de l’Union syndicale des travailleurs guinéens (USTG) a annoncé la suspension du mouvement de grève, tard dans la nuit, au Palais du Peuple à Conakry, le bâtiment qui abrite l'Assemblée nationale.

Ce mouvement qui aura chamboulé le pays pendant deux semaines et demi et provoqué la mort d'au moins 59 personnes, est donc mis en sommeil. Les syndicats, le patronat et les représentants du gouvernement sont tombés d'accord sur plusieurs mesures politiques et sociales : la nomination d'un Premier ministre - une personnalité de consensus qui devra bénéficier de pouvoirs élargis – ainsi que des mesures sociales comme la réduction du prix des combustibles et du riz et  la mise en place d'une commission d'enquête sur la répression policière pendant les manifestations.

L’accord prévoit ainsi «la mise en place d’un gouvernement de large consensus, dirigé par un Premier ministre chef du gouvernement». Cette fonction était assumée jusqu’à présent par le président Lansana Conté. Il devra ainsi nommer «dans les prochains jours, un haut cadre civil, compétent, intègre, et qui n’a été impliqué ni de près ni de loin dans des malversations». La réduction des pouvoirs du président était la principale revendication des dirigeants syndicaux qui souhaitent mettre un terme à la mauvaise gouvernance et faire sortir le pays de l’actuelle grave crise économique et sociale. Lansana Conté, atteint par la maladie, est au pouvoir depuis 23 ans.



par Rédaction Internet  (avec AFP)

Article publié le 28/01/2007 Dernière mise à jour le 28/01/2007 à 11:25 TU

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[28/01/2007]

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