Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Guinée

Dialogue bloqué

La réunion prévue pour ce samedi entre les autorités, notamment militaires, et les syndicats, pour une tentative de sortie de crise a été annulée. Les organisations syndicales veulent des garanties quant à la levée de l’état de siège, en vigueur depuis lundi, et l’arrêt des perquisitions. Une délégation de la Cedeao est arrivée à Conakry en «visite exploratoire».

La rencontre, jeudi 15 février, entre Madame Rabiatou Sérah Diallo, secrétaire générale de la CNTG, et les principaux responsables politiques, militaires et religieux, n’a pas pu déboucher vers la normalisation de la situation politique en Guinée. 

		(Photo : AFP)
La rencontre, jeudi 15 février, entre Madame Rabiatou Sérah Diallo, secrétaire générale de la CNTG, et les principaux responsables politiques, militaires et religieux, n’a pas pu déboucher vers la normalisation de la situation politique en Guinée.
(Photo : AFP)

Les syndicalistes ont renoncé à se rendre au Palais du Peuple, où devaient se poursuivre les discussions à 14 heures locales, avec les représentants des institutions républicaines, pour trouver une solution à la crise qui paralyse le pays depuis environ un mois. La secrétaire générale de la Confédération nationale des travailleurs guinéens (CNTG), Rabiatou Sérah Diallo, a confirmé que son organisation demande la levée de l’état de siège, décrété par le président Lansana Conté du 12 au 23 février. Elle a également exigé la «sécurité des syndicalistes, ainsi que l’arrêt des perquisitions de nuit et des tueries». Madame Diallo avait participé jeudi à une première réunion avec le président de l’Assemblée nationale, Abobacar Somparé, et des représentants du patronat et de l’armée ainsi que des chefs religieux. Cette rencontre constituait un premier pas vers la reprise du dialogue entre les autorités et les dirigeants syndicaux.

Selon l’envoyé spécial de RFI à Conakry, Olivier Rogez, «il semble que la situation de blocage va perdurer. Seule note positive : l’arrivée d’une délégation de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), conduite par l’ancien président nigérian, le général Babangida, et par le président de la Commission de la Cedeao, Mohammed Ibn Chambas». Les incidents qui se sont produits depuis début le début de l’année, notamment la répression des manifestations contre le pouvoir, ont provoqué au moins 113 morts.

Le pays est toujours en forte agitation et certains partis politiques, comme le RPG d’Alpha Condé, dénoncent une vague d’arrestations parmi les militants de l’opposition dans plusieurs villes de province. L’état de siège proclamé lundi par le président Lansana Conté pour éviter une «guerre civile», prévoit un couvre-feu de 18 heures sur 24 et interdit notamment les réunions publiques et privées. Cette décision a été prise après que les syndicats ont annoncé la reprise de la grève générale illimitée, protestant ainsi contre la nomination d’Eugène Camara au poste de Premier ministre.



par Rédaction Internet  (avec AFP)

Article publié le 17/02/2007 Dernière mise à jour le 17/02/2007 à 10:03 TU