Irak - Etats-Unis
Visite surprise de Condoleezza Rice
Condoleezza Rice a voulu rencontrer le président irakien Jalal Talabani et le Premier ministre al-Maliki, pour parler de sécurité et leur manifester le soutien de George Bush. La politique du président américain en Irak a été désavouée, vendredi, par la Chambre des représentants. En revanche la discussion sur l’Irak n’a pas eu lieu samedi au Sénat.
(Photo : AFP)
«Le plan de sécurité destiné à pacifier Bagdad prendra du temps. Il commence à se mettre en place», a déclaré la responsable de la diplomatie américaine aux journalistes que l’accompagnent dans cette tournée au Proche-Orient. Condoleezza Rice s’est déclarée impressionnée par l’engagement des autorités irakiennes, dans le cadre de ce plan de sécurité. De leur côté, les autorités irakiennes affirment que «les actions terroristes ont chuté de 80%», selon le porte-parole du commandement Qassim al-Moussawi. Le président américain avait chargé auparavant son ambassadeur à Bagdad de demander des «résultats» au gouvernement de Nouri al-Maliki, soulignant que la patience de la Maison Blanche «n’est pas illimitée».
Le plan de sécurisation de la capitale irakienne a été lancé il y a seulement trois jours. Il prévoit, notamment, le déploiement de 85 000 hommes, dont 35 000 soldats américains, d’ici au mois de mai. Si la situation semble s'être quelque peu apaisée à Bagdad, dans les autres zones du pays la violence ne faiblit pas. Quelques heures avant l’arrivée de la secrétaire d’Etat, au moins dix personnes ont été tuées à Kirkouk, à 250 kilomètres au nord de la capitale, où deux voitures piégées ont explosé dans un quartier majoritairement kurde.
Bush critiqué par les parlementaires
Ces violences viennent encore appuyer le vote symbolique qui a eu lieu à Washington, où la Chambre des représentants a désavoué vendredi la stratégie de George Bush en Irak. Les parlementaires démocrates, en bloc, et même quelques Républicains, ont adopté à une forte majorité une résolution désapprouvant l'envoi de 21 500 soldats supplémentaires. Le texte n'étant pas contraignant, la Maison Blanche a fait savoir qu'elle ne se sentait pas liée par cette motion. En revanche, la discussion sur l’Irak n’a pas eu lieu au Sénat, samedi. Plusieurs sénateurs républicains ont joint leurs voix à celles de démocrates, mais pas assez pour obtenir la majorité des 3/5 de la chambre, nécessaire pour ouvrir le débat. 60 voix étaient ainsi nécessaires pour que le Sénat, à son tour, désapprouve la décision de président Bush d’envoyer des renforts en Irak.
Condoleezza Rice sera à Jérusalem samedi soir, pour tenter de relancer le processus de paix au Proche-Orient, au point mort depuis sept ans. La secrétaire d'Etat américaine présidera lundi un sommet tripartite, avec le Premier ministre israélien Ehud Olmert et le président palestinien Mahmoud Abbas. Les Palestiniens souhaitent obtenir la reconnaissance de leur gouvernement en voie de formation, suite aux accords entre le Hamas et le Fatah conclus à La Mecque. Le nouveau cabinet dirigé par Ismaïl Haniyeh devrait ainsi respecter les accords conclus dans le passé par l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et notamment ceux qui ont été signés avec Israël.
par Rédaction Internet (avec AFP)
Article publié le 17/02/2007 Dernière mise à jour le 17/02/2007 à 17:31 TU