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Présidentielle 2007

Le coût des programmes revu à la hausse

(Source : debat2007.fr)
(Source : debat2007.fr)
A l’approche du premier tour de l’élection présidentielle, le coût des promesses électorales augmente. Depuis le début de la campagne, les experts de l’Institut de l’entreprise ont ouvert sur leur site web une «cellule de chiffrage». Les dernières mesures proposées par Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal et François Bayrou ont été passées à la calculette.

Il y a quelques semaines, la question du coût des projets des candidats a fait son entrée dans la campagne. De quoi mettre les trois principaux candidats à rude épreuve car la marge de manœuvre du futur président sera réduite entre la dette et la croissance atone de la France. Les dernières propositions relancent le débat sur cette question ultrasensible à quelques jours du premier tour. Mais la tâche n’est pas aisée, les calculs selon qu’ils sont fait par les équipes de campagne ou par les experts forcément divergent.

Parti socialiste

Michel Sapin, le monsieur Economie du PS a chiffré, le 21 février dernier, à 35 milliards d’euros l’enveloppe globale du «Pacte présidentiel» de Ségolène Royal. Les trois plus gros postes de dépenses concernent le budget de la recherche (5,3 milliards d’euros d’ici 2012), l’université (5 milliards) et la création de 500 000 emplois-tremplins (4,5 milliards). Mais ce qui est présenté comme une mesure phare pour l’emploi par Ségolène Royal est venu alourdir l’addition. Pour faciliter l’embauche des jeunes sans qualification, la candidate socialiste a proposé un «contrat première chance», financé par les pouvoirs publics, notamment les régions. La proposition a été évaluée à 1 milliard d’euros. L’équipe de campagne de Ségolène Royal affirme que cette somme est comprise dans les 4,5 milliards d’euros consacrés pour les emplois-tremplins. Un chiffre très éloigné de celui établi par Débat 2007, la cellule de l’Institut de l’entreprise. Celle-ci composée d’experts budgétaires indépendants s’en tient à un coût pour les emplois-tremplins à 6 milliards et le «parcours première chance» à 2 milliards, soit le double du chiffre annoncé par la candidate socialiste. Par ailleurs, Ségolène Royale s’est prononcée pour la création d’une «sécurité sociale professionnelle». Cette proposition représente 2 milliards de dépenses, selon le chiffrage présenté par Michel Sapin. Les experts de l’Institut de l’entreprise arrivent, eux, à un chiffre de 3 milliards.

UMP

En février dernier, Nicolas Sarkozy, le candidat de l’UMP a assuré que son projet représentait 32 milliards d’euros, dont 15 milliards d’euros d’allègements d’impôts et de charges. Débat 2007, la cellule de l’Institut de l’entreprise l’a estimé à 61,58 milliards. Le 6 avril dernier, Xavier Bertrand, le porte-parole de Nicolas Sarkozy, a annoncé plusieurs nouvelles mesures dont une baisse d’au moins 5 points du taux de l’impôt sur les sociétés (IS) qui est à l’heure actuelle de 33%. Soit une dépense nouvelle de 6 milliards d’euros. Autre mesure : la suppression de l’imposition forfaitaire annuelle pour les entreprises estimée à 1,2 milliard d’euros. Dans le même temps, des mesures ont été ajoutées. Nicolas Sarkozy a ainsi promis une relavorisation des pensions de réversion et une hausse de 25% du taux minimum vieillesse, soit une enveloppe supplémentaire de près de 4 milliards d’euros, selon Débat 2007.

UDF

Pour le leader centriste François Bayrou, la priorité est la lutte contre la dette. Avec une idée de base simple : l’équilibre des dépenses et des recettes. Les 21 milliards d’euros de dépenses seront compensés par 21 milliards d’économies, soit un coût zéro pour l’Etat. Selon le candidat centriste, le problème de la France ne porte pas sur la demande et la consommation, mais sur l’investissement et le travail. Son programme repose sur l’idée de «faire de la France un pays pro-entreprise et pro-recherche». Le candidat UDF propose notamment que chaque entreprise puisse créer deux emplois nouveaux supplémentaires sans charges pendant cinq ans et de majorer à 35% le paiement des heures supplémentaires. L’équipe de campagne du leader centriste évalue cette mesure «deux emplois sans charges» à 3,5 milliards d’euros. Débat 2007 s’en tient à un coût de près de 8 milliards d'euros.



par Myriam  Berber

Article publié le 17/04/2007 Dernière mise à jour le 17/04/2007 à 14:55 TU