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Espace

Hubble nouvelle génération : objectif Big Bang

Une maquette grandeur nature du télescope Webb est exposée au National Mall à Washington. 

		(Photo : Reuters)
Une maquette grandeur nature du télescope Webb est exposée au National Mall à Washington.
(Photo : Reuters)
Le successeur du télescope spatial Hubble porte le nom de James Webb, patron de l’Agence spatiale américaine entre 1961-1968. Ce dernier dirigea la Nasa aux heures glorieuses des premiers pas sur la Lune et des missions Apollo. Le nouveau télescope s’appelle plus exactement, James Webb Space Telescope, JWST. La Nasa a présenté une maquette grandeur nature de l’engin spatial, dont la naissance est annoncée pour 2013. Dix-sept ans après le coup d’envoi d'Hubble, celui qui a totalement révolutionné l’astronomie, le nouveau télescope partira à son tour, plus haut et plus loin, à la conquête de l’histoire de l’univers il y a environ quatorze milliards d’années. Son lancement sera effectué par la fusée européenne Ariane V.

Depuis plus de seize ans, Hubble est en orbite à 600 kilomètres de la Terre. Il est si fatigué que la Nasa a décidé de le mettre au rebut vers 2010. Dans cinq ans, JWST sera alors placé sur une orbite à un million et demi de kilomètres de la Terre. Ce sera le plus grand télescope jamais déployé dans l’espace par la Nasa, l’agence spatiale américaine.

Le projet est développé en collaboration avec l’agence spatiale européenne l’ESA, et avec l’Agence spatiale canadienne. Les astronomes comptent sur JWST pour explorer tous les champs de l’astronomie et toutes les périodes de notre histoire, des premières lumières qui ont suivi le Big Bang jusqu’à la formation des galaxies. Ils ‘apprêtent à découvrir de nouvelles planètes et, peut-être, une possible vie dans d’autres systèmes solaires.

Hubble et les deux autres grands télescopes spatiaux de la Nasa, Chandra et Spitzer, ont permis de montrer, jusque-là, «que l'univers est beaucoup plus mystérieux qu'on pouvait l'imaginer», a déclaré Edward Weiler, directeur du Goddard Space Flight Center de la Nasa. «Mais, ces télescopes n'ont pas les capacités de percer ces mystères», a ajouté le responsable de la Nasa, citant «les trous noirs», la matière cachée dite sombre qui représenterait 22% de l'univers ou de l'énergie du vide (74%).

Capable de capter six fois plus de lumière qu’Hubble

Moins cher et plus performant que Hubble, JWST devrait tout de même coûter, lancement et fonctionnement compris, 4,5 milliards de dollars alors que l’ardoise du premier télescope, multiples réparations comprises, s’élève aujourd’hui à 8 milliards de dollars. D’un diamètre de 6,5 mètres, soit près de trois fois celui de Hubble, JWST  est doté d’appareils scientifiques conçus pour explorer l’univers infrarouge, la lumière visible et le spectre ultra-violet. Egalement équipé d’une importante couverture thermique et de plusieurs parasols géants, chacun d’une superficie équivalente à un terrain de tennis, ce nouvel outil d’observation est prévu pour capter six fois plus de lumière qu’Hubble.

A un million et demi de kilomètres de la terre, toute maintenance sera impossible à envisager sur cet imposant observatoire spatial, dont la durée de vie opérationnelle ne pourra être que de cinq à dix ans.



par Dominique  Raizon

Article publié le 11/05/2007 Dernière mise à jour le 11/05/2007 à 13:57 TU