Vol Abidjan-Nairobi
Hommage aux victimes du crash
(Photo : Reuters)
Après le Kenya en début de semaine, le Cameroun a rendu un hommage national aux victimes de l’accident d’avion de la Kenya Airways, dans lequel 35 Camerounais ont péri. Tous les drapeaux sont restés en berne ce vendredi. Plusieurs cérémonies ont été organisées à travers le pays. La plus importante d’entre elles s’est déroulée non loin du site où l’on a retrouvé l’épave, à Mbanga-Pongo. Des religieux catholiques, protestants et musulmans ainsi qu’un représentant de la communauté indienne ont dit des prières
Le 5 mai dernier, quelques secondes après le décollage de l’étape de Douala, au Cameroun, le Boeing 737-800 assurant la liaison Abidjan-Nairobi, s’est écrasé dans des marécages, à 5 km de la piste. À son bord, 105 passagers d’une vingtaine de nationalités et 9 membres d’équipage kenyans.
L’avion avait décollé peu après minuit, alors qu’un violent orage sévissait sur la région.
Les recherches s’étaient d’abord concentrées sur une zone située à quelques 200 km, au sud-ouest de Yaoundé, après qu’un signal de balise ait été repéré par un relais espagnol et retransmis à un centre de surveillance satellite en France. Ce n’est qu’au bout de deux jours qu’un chasseur des environs de Mbanga-Pongo avait retrouvé l’épave de l’avion, le nez enfoncé dans la boue de la mangrove et des débris disséminés dans un rayon d’un kilomètre.
La boite noire de l’enregistrement des paramètres de vol devait être retrouvée en bon état et peu après, la balise de l’avion endommagée, ce qui expliquerait son silence immédiat. Toutes deux sont actuellement sous scellés et devront être examinées par la commission d’enquête, présidée par le ministre des Transports camerounais. Les recherches continuent pour tenter de retrouver la seconde boite noire qui contient les enregistrements dans le cockpit. La carlingue est toujours dans la boue.
Par ailleurs les deux réacteurs de l’avion ont été localisés mais ils restent coincés à 3 ou 4 mètres de profondeur. Selon le directeur général de l’Autorité aéronautique du Cameroun, Ignatius Sama Juma, «une société de construction de route va devoir ouvrir un passage et construire une plate-forme pour qu’on puisse les enlever, à l’aide d’une grue».
Les autorités camerounaises avaient été violemment critiquées pour la lenteur des secours, égarés par le signal de la balise de Yaoundé (il peut y avoir des centaines de signaux de balise qui émettent en même temps) et qui n’avaient pas «vu» que l’épave était à proximité. L’aéroport de Douala n’est pas équipé de radars de contrôle lui permettant de surveiller ses environs. «Un système très onéreux», a précisé le directeur général, Ignatius Sama Juma.
La scène de l’accident qui attendait les experts médicaux et les sauveteurs ne laissait cependant aucun espoir sur la possibilité de survivants : la violence du choc a été telle que pratiquement aucun corps n’est resté intact.
Les sauveteurs ont mis un terme aux opérations de récupération des restes des corps des passagers lundi dernier. Les procédures d’identification vont se poursuivre à partir de tests ADN.
La compagnie Kenya Airways a commencé à indemniser les familles des passagers morts dans le crash pour faire face à leurs premières dépenses.
par Rédaction Internet
Article publié le 18/05/2007 Dernière mise à jour le 18/05/2007 à 09:10 TU