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Colombie

Un chef des FARC libéré

Rodrigo Granda a été libéré mardi 5 juin de la prison La Dorada. 

		(Photo : AFP)
Rodrigo Granda a été libéré mardi 5 juin de la prison La Dorada.
(Photo : AFP)
A la demande du président français Nicolas Sarkozy, le chef de l’Etat colombien, Alvaro Uribe, a fait libérer, lundi 4 juin, Rodrigo Granda, l’un des chefs de la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie, FARC.

Avec notre envoyée spéciale à Bogota, Anne Corpet

Le président français salue ce matin la «décision très importante et courageuse» prise par le président Uribe, et espère que ce développement sera entendu par les Forces armées révolutionnaires de Colombie et que «celles-ci y répondront». Nicolas Sarkozy recevra aujourd’hui la famille d’Ingrid Betancourt. A Bogota, 150 autres guérilleros colombiens ont également été transférés de leurs prisons à un centre de détention pour être libérés dans les prochains jours.

Dans une intervention à la télévision colombienne, le président Uribe a confirmé que la libération de Rodrigo Granda et celle – future – des 150 guérilleros colombiens était un geste humanitaire unilatéral qui lui avait été demandé par le président français, Nicolas Sarkozy.

Le président Uribe a précisé avoir eu quatre communications téléphoniques avec Nicolas Sarkozy au cours des huit derniers jours. Alvaro Uribe, qui est relativement isolé sur la scène internationale, a espéré que ces libérations lui permettraient d’obtenir le soutien des dirigeants du G8, réuni en Allemagne. Le président colombien souhaite également que son geste soit imité par les FARC et que celles-ci libèrent des otages en retour. Un souhait qui est loin d’être exhaussé.

Alvaro Uribe a, en effet, répété, dans son intervention télévisée, qu’il refusait catégoriquement de démilitariser une quelconque partie du territoire colombien. Or les FARC ont toujours déclaré que la création d’une zone démilitarisée était une condition préalable à l’ouverture de négociations pour la libération des otages.

De plus, Rodrigo Granda, considéré comme le ministre des Affaires étrangères des FARC, a refusé de prendre ses distances avec la guérilla. Libéré hier après midi, Granda aurait simplement accepté, selon le président colombien, d’être un ambassadeur de bonne volonté.

Son avocat, Miguel Angel Gonzalez, qui l’a rencontré dans l’après-midi, a déclaré de son côté que l’espoir d’un accord humanitaire équitable pour les deux parties en était au point mort.



Article publié le 05/06/2007 Dernière mise à jour le 05/06/2007 à 06:39 TU