Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Revue de presse Asie

Revue de presse Asie du 19/11/2007

Les ravages de Sidr

Cinq jours après le passage du cyclone Sidr, le Bangladesh tente de sauver des millions de sinistrés. Nombre de morts, nombre de déplacés, les bilans sont toujours provisoires. Mais ils s'affichent en une du Daily Star. 2 300 tués, 900 000 familles dans le besoin, 242 000 têtes de bétail disparues, 10 000 hectares de récoltes détruites. Le tableau reproduit par le journal s'adosse à la photo d'une mère en larmes qui pleure son fils disparu en mer. Face à la détresse de ces Bangladais, le gouvernement semble impuissant. Et les commentaires de quelques-uns de ses responsables paraissent dérisoires : « Dans certaines régions de l'est du pays, dit le Daily Star, il n'y a ni eau, ni nourriture et lorsque les gens ont pu retourner chez eux, ils découvrent des villages entièrement détruits et inondés ». L'ampleur des destructions laisse à penser que les conséquences économiques seront dramatiques. Un autre quotidien, le New Age demande donc aux autorités de mobiliser plus de moyens pour aider les sans abris. « Nous apprécions le fait que le gouvernement a déjà commencé les opérations de secours mais les sommes débloquées sont largement insuffisantes. Nous demandons au gouvernement de faire plus, mieux et plus vite ».

Le Sommet de l'Asean s'est ouvert ce lundi à Singapour. L'association des pays d'Asie du Sud-Est est très attendue sur une question : la Birmanie. Le South China Morning Post, ose ce lundi ce que aucun journal asiatique, n'a fait jusque-là : exiger de l'Asean une position ferme et commune pour faire progresser le dossier birman. Les membres de l'Asean sont divisés, rappelle le quotidien de Hong Kong : « Il y a des pays comme le Laos ou le Vietnam qui considèrent que la révolte des moines et la répression qui a suivi sont des affaires internes ». La non ingérence est en effet l'une des règles de base de l'Asean. Et puis il y a des pays comme les Philippines, explique le South China Morning Post qui soulignent que « la situation en Birmanie menace la sécurité régionale. Qu'il faut en conséquence faire pression sur les généraux pour que la démocratie avance ». Conclusion du quotidien hongkongais : « Avec le soutien de la communauté internationale, ce sont les pays proches de la Birmanie qui peuvent permettre une sortie de crise ». Pendant ce temps-là, dans la cité Etat, « quelques étudiants internationaux, précise le Straits Times de Singapour, ont bravé l'interdit et manifesté leur colère contre la Birmanie ». Ces étudiants marchent par groupe de quatre pour être moins repérables par la police. Singapour a bien évidemment interdit toutes les manifestations.

Au Pakistan, la presse anti-Musharraf continue de défier le pouvoir pendant que sur internet les partisans du président s'organisent. « Les fans de Musharraf sont entrain d'investir le cyber espace », explique le journal Indian Express. On connaissait les manifestations éclair des anti-Musharraf, voilà que les blogs et autres sites favorables à l'état d'urgence apparaissent sur la toile. « Nous t'aimons Musharraf, s'il te plaît, reste », peut-on lire sur un forum de discussions. Selon l'Indian Express, un jeune étudiant de Chicago aux Etats-Unis fait tout pour lancer une campagne pro-gouvernementale. « Soutenez Musharraf. Je ne suis pas un adorateur de la dictature », dit-il, « mais je ne comprends pas l'affolement de certaines personnes lorsqu'elles parlent de l'état d'urgence comme d'une loi anti démocratique ». Internet donne lieu, à de nombreux débats pro-Musharraf, commente le quotidien indien, les anti-Musharraf ont aussi les leurs. Dawn, le grand quotidien de Karachi préfère, lui, revenir dans un long éditorial sur la visite ce week-end au Pakistan du numéro deux du département d'Etat américain. « John Negroponte est venu sermonner l'ami Musharraf », écrit notre confrère. Mais peu de Pakistanais ont été impressionnés par les mots employés. « Si les Américains ne peuvent pas adopter une attitude plus ferme vis-à-vis du pouvoir, conclut l'éditorialiste de Dawn, cela se retournera contre eux et l'anti-américanisme au Pakistan n'en sera que plus important ».

On termine par un article de l’Hindustan Times consacré aux éléphants. Les autorités de l'Assam, Etat du nord-est de l'Inde sont inquiètes. Car les 5 300 éléphants sauvages de la région font d'énormes dégâts. Selon l'Hindustan Times, ils auraient même tué 248 personnes durant ces cinq dernières années. La déforestation et la sécheresse poussent les pachydermes à se rapprocher des habitations. Alors, pour se défendre, les villageois empoisonnent souvent la nourriture ou l'eau de ces éléphants. Afin d'éviter ce genre de représailles parfois désastreuses, les responsables du ministère local de l'Environnement ont décidé de faire fuir les éléphants avec des piments. « Pas n'importe quels piments, le piment le plus fort du monde », explique le journal. Voici comment : des barrières ont été dressées à l'abord de certains villages. Des piments y sont accrochés. Et lorsque les éléphants les mangent, ils prendraient la fuite. La méthode est expérimentale, disent les responsables de cette initiative. Mais apparemment faire fuir des éléphants indiens avec du piment, ça marche !


par Nicolas  Vescovacci

[19/11/2007]


Les précédentes revues de presse Asie






Les autres revues de presse

Revue de la presse française

Frédéric Couteau 

		(Photo RFI)

Revue de la presse française

[05/11/2009]



Revue de presse Afrique

Frédéric Couteau 

		(Photo RFI)

Revue de presse Afrique

[05/11/2009]



Revue de presse Asie

Revue de presse Asie du 5 novembre

[05/11/2009]



Revue de presse Economie

Revue de presse Economie du 16/01/2008

[16/01/2009]



Revue de presse des hebdomadaires

Revue de presse des hebdomadaires du 1er novembre

[01/11/2009]