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Pakistan

Musharraf: un président civil

Article publié le 29/11/2007 Dernière mise à jour le 29/11/2007 à 03:34 TU

Le président Pervez Musharraf.(Photo: Reuters)

Le président Pervez Musharraf.
(Photo: Reuters)

Comme il s'y était engagé Pervez Musharraf a quitté le poste de chef des armées. Il a prêté serment ce jeudi matin en tant que président civil pour un nouveau mandant de cinq ans. Son geste a été salué par les Pakistanais y compris l'ancien Premier ministre, Benazir Bhutto. De son côté, George Bush tout en félicitant son homologue, il l’invite à enlever l’état d’urgence d’ici le 8 janvier, date des prochaines élections législatives. L’opposition demande toujours le départ du président Musharraf, réélu le 6 octobre dernier.

Avec notre envoyée spéciale à Lahore, Sophie Malibeaux

Dans tout le pays, les Pakistanais applaudissent des deux mains, à l’avènement d’un président en civil. Cela fait huit ans qu’ils attendaient cela. S’il est vrai que le coup d’Etat de Pervez Musharraf s’est fait sans effusion de sang, le cumul de l’uniforme et de la casquette de président, ont fini par faire chuter sa cote de popularité.

Beaucoup reconnaissent aujourd’hui, qu’en abandonnant l’uniforme, il fait un geste salutaire pour le pays. Mais le rétablissement de l’ordre constitutionnel se fait attendre.

Les milieux d’opposition souhaitent donc toujours le départ du président Musharraf et le retour des juges chassés de la Cour suprême parce qu’ils menaçaient d’invalider sa candidature.

Les opposants comptent désormais parvenir à ce résultat par les urnes. S’ils continuent d’agiter la menace du boycotte, c’est pour maintenir la pression et entamer la campagne dans les meilleures conditions possibles.

Mais les tractations sont engagées dans la perspective du prochain scrutin, elle pourrait aboutir dans les tous prochains jours.