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Venezuela

Marée humaine contre la réforme constitutionnelle

Article publié le 30/11/2007 Dernière mise à jour le 30/11/2007 à 07:00 TU

Les opposants à la réforme constitutionnelle soumise à référendum dimanche ont manifesté une dernière fois en masse ce jeudi dans les rues de Caracas pour réaffirmer leur refus du nouveau texte proposé par le président Hugo Chavez et occuper entièrement la plus grande avenue de la capitale. Objectifs remplis mais la victoire du «Non» ce week-end est cependant loin d’être acquise.

Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manisfesté contre la réforme constitutionnelle sur l'avenue Bolivar, la plus grande de Caracas.(Photo : Reuters)

Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manisfesté contre la réforme constitutionnelle sur l'avenue Bolivar, la plus grande de Caracas.
(Photo : Reuters)

Avec notre correspondant à Caracas, François Meurisse

Plusieurs dizaines de milliers d’adversaires de la réforme constitutionnelle, peut-être des centaines de milliers, ont rempli ce jeudi l’avenue Bolivar, la plus grande de Caracas. Et ceci, « sans autobus venus de province, comme a coutume de le faire le chavisme », ont répété à la tribune des dirigeants de l’opposition.

Occuper cette artère était un défi pour eux car habituellement ils ne
s’y aventurent pas, sachant que leurs divisions et leur absence de
leader ont tendance à pénaliser les démonstrations de force de leurs
troupes. Mais cette fois, le «Non» à la réforme a fortement mobilisé.

L’opposition s’est naturellement rassemblé mais certaines organisations
qui soutiennent le président et plusieurs personnalités chavistes ont,
elles aussi, appelé à refuser le nouveau texte qui prétend notamment
instaurer une économie socialiste dans le pays.

Partis politiques, étudiants et anonymes ont convergé au début de
l’après-midi vers le centre de Caracas, une zone considérée comme pro-Chavez.

Tous cependant disent craindre une fraude électorale dimanche qui les
priverait de la victoire. Mais ils oublient que la popularité de Chavez reste très élevée, surtout dans les classes populaires.

Ce vendredi d’ailleurs, ce sont les partisans du «Oui» à la réforme qui
tenteront de saturer eux aussi l’avenue Bolivar.