par RFI
Article publié le 01/12/2007 Dernière mise à jour le 01/12/2007 à 17:32 TU
Ce n'est pas la première fois qu’Yves Leterme jette l'éponge. Déjà en août dernier, il avait abandonné sa tentative de formation d'un gouvernement, avant de poursuivre ses efforts de conciliation à la demande du roi.
Et cette fois encore, il se déclare disposé à reprendre ses consultations mais pris en étau entre les revendications de ses alliés nationalistes flamands et les craintes des francophones, Yves Leterme insiste sur la nécessité de réformer le pays.
Le principe d'une convention, pour débattre de l'avenir de l'Etat fédéral, était décidé mais à la dernière minute les partis politiques en ont contesté l'ordre du jour. Chacun des deux camps estime qu'il manque de garanties.
Finalement, Yves Leterme a posé un ultimatum aux partis wallons, pour qu'ils acceptent une plus grande autonomie des Flamands. Refus, le projet de convention est oublié, et la crise, une nouvelle fois, s'aggrave. Cela fait maintenant 174 jours que la Belgique n'a plus de gouvernement légitime.
« Notre pays a besoin d’un gouvernement stable et de réformes qui permettent de prendre les problèmes des gens à bras-le-corps (...) Je constate à ce jour qu’il n’a pas été possible de trouver des accords clairs sur le contenu de ces réformes. J’estime qu’il n’est pas sérieux de continuer sans ces accords. »
Correspondant de RFI à Bruxelles
«Avec cette deuxième démission, Yves Leterme perd définitivement toutes chances de devenir Premier ministre de la Belgique.»
01/12/2007 par Pierre Benazet