Article publié le 03/12/2007 Dernière mise à jour le 03/12/2007 à 00:47 TU
Avec l’envoyée spéciale de RFI
« Combats sanglants, bilan macabre », ces mots prononcés par des officiels tchadiens témoignent de la violence avec laquelle les forces gouvernementales et les rebelles se sont battus, la semaine dernière. Des combats en face-à-face direct, avec des troupes souvent totalement imbriquées, et des soldats ne sachant plus parfois identifier leur ennemi.
D'où les dégâts humains. Des centaines de blessés ont été recensés, certains très gravement atteints, avec des membres arrachés ou broyés. Plusieurs d'entre eux ont déjà été évacués au Sénégal et en Libye.
Aucun chiffre officiel n'a été donné concernant les militaires morts au combat, mais de nombreuses cérémonies funéraires ont eu lieu dans la capitale, ces jours-ci.
L'entourage direct du chef de l'Etat n'a pas été épargné. Idriss Deby aurait perdu une quinzaine de ses proches dans les combats.
A Ndjaména, la capitale, ce qui a choqué beaucoup d'habitants et ce dont on parle encore aujourd'hui, c'est qu'il s'agit une fois de plus de violences entre Tchadiens.
« L'UFDD fondamentale et la CNT [2 des 4 signataires] n'ont pas pris part aux combats, ils ont entamé des démarches individuelles avec Ndjaména (...), ils en appellent à la médiation pour relancer le processus de paix. »
03/12/2007 par Sonia Rolley
Présidente de l'Union des veuves de militaires
« Tous ces enfants que vous voyez dans la rue ont perdu leur père, c'est pour ça qu'ils traînent dehors. »
03/12/2007 par Marie-Pierre Olphand