par RFI
Article publié le 10/12/2007 Dernière mise à jour le 10/12/2007 à 11:50 TU
Le juge d’instruction tchadien a prononcé le non-lieu pour les journalistes et l’équipage de l’avion. Mais les 10 autres accusés de cette affaire seront bien jugés par la cour criminelle de Ndjamena. Ils encourent de 5 à 20 ans de travaux forcés. Depuis samedi, les 6 Français emprisonnés dans la capitale tchadienne sont en grève de la faim. Ils continuent de clamer leur innocence, et dénoncent une instruction menée « à charge ».
Les six Français de L'Arche de Zoé seront donc jugés devant la Cour criminelle de Ndjamena, ainsi que trois Tchadiens et un Soudanais.
Le juge d'instruction a décidé de maintenir la qualification des faits en crimes, et de transférer le dossier à la Chambre d'accusation.
Il a même rajouté deux infractions supplémentaires : «faux en écriture publique» et «grivèlerie». C'était pour ainsi dire annoncé depuis vendredi, mais aujourd'hui, les avocats de la défense ont officiellement reçu la notification.
Comme prévu aussi, les trois journalistes, les sept Espagnols, membres d'équipage du Boeing 757, et le pilote belge, déjà de retour dans leur pays d'origine, ainsi que le sous-préfet de Tiné, l'un des Tchadiens inculpés, ont bénéficié d'un non-lieu.
La procédure semble connaître un nouveau coup d'accélérateur, alors que les présidents français et tchadiens se sont vus ce week-end à Lisbonne lors du sommet Europe-Afrique.
Le procès pourrait avoir lieu dans les plus brefs délais, d'ici la fin du mois de décembre, confient plusieurs sources judiciaires tchadiennes.A lire