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Kosovo

Des positions inconciliables

Article publié le 19/12/2007 Dernière mise à jour le 19/12/2007 à 23:29 TU

Après des mois de discussions, Serbes et Kosovars albanophones campent toujours sur leurs positions. Les Kosovars exigent l’indépendance. Belgrade s’y refuse catégoriquement, soutenue en cela par son allié russe. Le Conseil de sécurité de l'Onu n'a pu que constater sa profonde division mercredi sur le statut du Kosovo et les Occidentaux ont décidé de remettre l'épineux dossier à l'Union européenne et à l'Otan, malgré de vives protestations russes et serbes.
Le Conseil de sécurité de l'Onu à New York.(Source : Conseil de sécurité/Onu)

Le Conseil de sécurité de l'Onu à New York.
(Source : Conseil de sécurité/Onu)

Avec notre correspondant à New York, Philippe Bolopion

Le Conseil de sécurité n'a pu que constater l'ampleur du fossé qui sépare ses membres. Les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et les autres Européens du Conseil ont affirmé que le processus de négociation entre la Serbie et les Kosovars albanais était arrivé à son terme.

Entre le Kosovo, qui exige son indépendance, et la Serbie, qui n'est prête à céder qu'une large autonomie sous souveraineté de Belgrade, les positions sont « irréconciliables », estiment ces pays.

Pour les puissances occidentales, l'indépendance est inéluctable, mais il faut l'encadrer par le maintien d'une présence internationale. Cet encadrement prendrait la forme du déploiement d'une mission européenne au Kosovo, qui serait appelée à prendre peu à peu la place de l'Onu, alors que les forces de l'Otan resteraient sur place.

Mais la Russie, alliée de la Serbie, s'oppose à ce scénario. Moscou estime que les négociations doivent se poursuivre et accuse les puissances occidentales d'encourager les Kosovars albanais à faire preuve d'intransigeance. Pour la Russie, toute déclaration d'indépendance unilatérale du Kosovo serait contraire au droit international et dangereuse.

Les deux camps restent retranchés sur leurs positions et font du Conseil de sécurité le théâtre d'un dialogue de sourds.

Casper Klynge

Chef de la mission UE à Pristina

« Notre priorité, c’est de donner la responsabilité aux Kosovars pour qu’ils gèrent eux-mêmes le Kosovo. »

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19/12/2007 par Heike Schmidt