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Tchad

Affaire «Arche de Zoé» : les enfants dans l'attente

Article publié le 23/12/2007 Dernière mise à jour le 24/12/2007 à 00:39 TU

Le procès de l’Arche de Zoé reprend ce lundi matin à Ndjamena. Six Français, trois Tchadiens et un Soudanais comparaissent devant la Cour criminelle de la capitale tchadienne pour avoir tenté, fin octobre, de ramener clandestinement 103 enfants en France. Alors qu'à Ndjamena les responsables de l’association l'Arche de Zoé attendent de connaître le sort que leur réservera la justice tchadienne, dans la vile d'Abéché (est) les enfants attendent depuis deux mois de regagner leur foyer. La justice tchadienne doit se prononcer sur leur retour au sein de leurs familles.

Les enfants à l'orphelinat d'Abéché.(Photo : Marie-Pierre Olphand / RFI)

Les enfants à l'orphelinat d'Abéché.
(Photo : Marie-Pierre Olphand / RFI)

Ils sont devenus les symboles d'une affaire qui les dépassent. Et à ce titre les 103 enfants de l'Arche de Zoé ont acquis aux yeux des Tchadiens un statut particulier.

Depuis deux mois, ils vivent à l'orphelinat d'Abéché et ont à leur disposition les employés du ministère de l'Action sociale, de l'Unicef ainsi que d'une série d'ONG. Mais quand vont-ils pouvoir rentrer chez eux ? C'est à la justice tchadienne d'en décider. Une justice qui souhaite, avant de prendre une décision, que soient identifiés avec précision les parents ou les tuteurs des enfants.

Les responsables de l'action sociale tchadienne se sont donc rendus dans la région de Tiné (ville tchadienne à cheval sur la frontière tchado-soudanaise), d'où sont originaires treize enfants, puis dans celle d'Adré, (située plus au sud près de la frontière avec la région soudanaise du Darfour), d'où provient la majorité. A chaque fois l'objectif était de retrouver les parents.

Les rapports seront prêts dans une dizaine de jours, puis transmis à la justice. Ensuite seulement le juge ordonnera le retour des enfants dans leurs foyers.

Reste le cas des enfants d'origine soudanaise. A cet égard les autorités tchadiennes sont nettement plus floues. On ne sait toujours pas avec exactitude combien d'enfants sont originaires du Darfour, ni quelle est l'issue des tractations engagées entre Ndjamena et Khartoum concernant leur sort.