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Tchad/Arche de Zoé

L'un des principaux témoins placé en garde à vue

par  RFI

Article publié le 22/12/2007 Dernière mise à jour le 22/12/2007 à 20:32 TU

Le procès de l'Arche de Zoé ne rependra que lundi. Il été suspendu samedi en fin d'après-midi. Ce samedi, au deuxième jour du procès, coup de théâtre : l'un des principaux témoins, présenté comme un intermédiaire, a été mis à disposition du Parquet et emmené à la Maison d'arrêt de Ndjamena. La nationalité et la filiation des 103 enfants que l'association Arche de Zoé voulait ramener en France ont été au coeur de cette journée. Emilie Lelouch a repris le même argumentaire que le président de l'association, Eric Breteau, accusant les intermédiaires d'avoir « menti » en présentant les enfants comme des orphelins du Darfour.

Un témoin en garde à vue

« A l'issue de l'audition du témoin Mahamat Eritero, le procureur général demande à ce que cet ex-militaire soit enmené en garde à vue, mis à disposition pour d'éventuelles poursuites. »

écouter 1 min 9 sec

22/12/2007 par Raphaël Reynes

 Philippe Van Wilkelberg (C), le médecin de L'Arche de Zoé, s'il est jugé coupable sera passible de cinq à vingt ans de travaux forcés. (Photo : AFP)

Philippe Van Wilkelberg (C), le médecin de L'Arche de Zoé, s'il est jugé coupable sera passible de cinq à vingt ans de travaux forcés.
(Photo : AFP)

Une matinée d’audience pour deux questions : comment les enfants ont-ils été sélectionnés ? La question concernait surtout Emilie Lelouch, qui procédait à l’interrogatoire des chefs de villages et des enfants. « Nous n’avions aucun doute sur ces 103 enfants. Pour nous, ils étaient tous des orphelins du Darfour », explique-t-elle.

Emilie Lelouch affirme avoir refusé 15 à 20 enfants par jour. « C’était difficile de refouler des mères en pleurs qui nous suppliaient de prendre leurs enfants, mais nous l’avons fait », conclut-elle. Souleïmane Ibrahim Adam, le Soudanais et co-accusé prétend le contraire : « Je leur avais dit que je connaissais les parents et qu’ils étaient d’origine tchadienne », explique-t-il, en précisant que les parents, lui y compris, avaient confié les enfants parce qu’ils pensaient qu’ils apprendraient le français et le Coran au Tchad.

Tchad : les suites du procès

« Parfois une mère venait et nous disait que son enfant était là, je le lui ai toujours rendu ».

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22/12/2007 par Raphaël Reynes


Seconde question : pourquoi avoir organisé une évacuation sanitaire vers la France ? « 102 enfants étaient dénutris, et 25% d’entre eux nécessitaient des soins médicaux », précisent les membres de L’Arche de Zoé. « Et l’évacuation sanitaire se justifiait, renchérit le médecin de l’association, puisque les enfants venaient d’une zone de guerre, que ce sont des orphelins et qu’il n’y avait pas sur place de moyens de les soigner ».

« Pourquoi ce ne sont pas des médecins, mais des familles d’accueil qui attendaient les enfants en France ? » s’emporte alors l’avocat de l’Etat tchadien...

Philippe Houssiné

Avocat de l'Etat tchadien

« Depuis trois mois que nous sommes en procès, ces enfants sont en bonne santé donc c’est un fallacieux motif qui ne résiste à aucune réplique ».

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22/12/2007 par Sonia Rolley