Article publié le 28/12/2007 Dernière mise à jour le 28/12/2007 à 22:09 TU
Les premières tendances et résultats locaux arrivent peu à peu après les élections générales de jeudi. Des résultats provisoires qui concernent 1/4 des votants et qui restent à confirmer par la commission électorale. Mais pour l’instant, ces tendances donnent Mwai Kibaki, président sortant, vaincu par Raila Odinga du Mouvement orange démocratique. Autre surprise de ce scrutin, pour les législatives, de nombreuses figures, des piliers du régime ou des personnalités risqueraient de perdre leur siège.
Avec notre correspondante au Kenya, Stéphanie Braquehais
Selon les résultats provisoires diffusés par les télévisions nationales et qui ne s’appuient pour le moment que sur un quart des votants, Raila Odinga mènerait de 9 points sur le président sortant Mwai Kibaki avec plus de 56% des suffrages, soit 1,7 millions de voix contre 1,1 million.
Des résultats qui laissent également entrevoir le spectre du vote tribal avec, pour la majorité des 8 provinces, des scores sans appel. Raila Odinga est crédité pour l’instant de 92% dans son fief de Nyanza et 72% dans la province de l’Ouest, tandis que Mwai Kibaki a pour le moment 80% des voix dans la province centrale.
Prix Nobel de la Paix
Surprise de ce scrutin, plusieurs piliers du régime risqueraient de perdre leur siège de député. Siméon Nyachae, ministre des Transports, dans sa circonscription de Kisii, à 200 kilomètres à l’ouest de Nairobi, le vice-président Moody Awori dans son siège de Funyula, dans la province de l’Ouest ou encore les ministres des Affaires étrangères ou de la Santé.
Ce serait également le cas de personnalités de la société civile comme Wangari Mathai, prix Nobel de la Paix.
La plupart des observateurs internationaux se sont contentés de faire des commentaires sur la relative bonne tenue du scrutin, en attendant d’organiser des conférences de presse samedi. La commission électorale, qui peine à réunir les résultats, devrait publier les scores définitifs samedi en début de matinée.
« On peut regretter la disposition des isoloirs qui, parfois, n’isolaient pas. Les personnes qui remplissaient leur bulletin pouvaient être vues (…), le secret pouvait ne pas être absolu ».