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Népal

Un pas de plus vers l'abolition de la monarchie

Article publié le 29/12/2007 Dernière mise à jour le 29/12/2007 à 02:58 TU

Le roi népalais Gyanendra.(Photo : Reuters)

Le roi népalais Gyanendra.
(Photo : Reuters)

Le Parlement provisoire du Népal a adopté vendredi un texte prévoyant l'abolition de la monarchie dans le cadre d'un accord entre les maoïstes et le gouvernement. En attendant l’élection d’une assemblée constituante qui aura lieu en avril prochain et qui mettra définitivement fin à une monarchie vieille de deux siècles, le roi Gyanendra continuera à résider dans son palais sans exercer de pouvoirs. D’ici l'abolition définitive de la monarchie, le Premier ministre Girija Prasad Koirala, 83 ans, dirigera le pays.

Avec notre correspondant dans la région, Mouhssine Ennaimi

D'ici peu, le Népal devrait être un « Etat républicain, fédéral et démocratique » et non plus une monarchie. A l'origine de cette décision, un bras de fer entre le gouvernement provisoire et les maoïstes.

Les communistes martèlent en effet depuis leur entrée dans le jeu politique que le monarque doit être rayé de la Constitution, une condition peu négociable, d'autant plus qu'ils ont claqué la porte du gouvernement ces derniers mois, une façon de montrer leur détermination à la coalition  gouvernementale qui, elle, stipule au contraire que cette décision appartenait à l'Assemblée constituante, une fois élue.

Pour l'instant, le roi Gyanendra reste au palais, mais sans aucun rôle politique. Après le scrutin, il devra quitter les lieux, mettant ainsi un terme à une monarchie vieille de plus de deux siècles.

Quant aux élections repoussées à plusieurs reprises, elles sont désormais fixées en avril 2008, date à laquelle le Népal pourra espérer retrouver une stabilité politique.

Mais là encore le chemin est long. Les différents acteurs, que ce soit le roi, le gouvernement, les rebelles maoïstes ou encore l'armée se méfient les uns des autres.