Article publié le 03/01/2008 Dernière mise à jour le 03/01/2008 à 18:43 TU
Les nouveaux raids aériens et terrestres israéliens ont visé des maisons d'activistes palestiniens, ce 3 janvier 2007.
(Photo : AFP)
Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
Pour le gouvernement israélien, c’est le scénario catastrophe. Une roquette Kassam artisanale ou alors une Katioucha tirée à partir de Gaza qui s’abat sur une agglomération israélienne, provoquant de nombreuses victimes. Depuis le début de l’Intifada, mais particulièrement depuis le retrait israélien de Gaza, les missiles et obus de mortier sont tombés par centaines sur les localités israéliennes du sud du pays.
Les habitants de la région protestent, ils parlent des hésitations des dirigeants politiques, ils demandent des abris, mais surtout, ils se joignent aux voix de la droite israélienne pour exiger une opération militaire israélienne de grande envergure dans la bande de Gaza. Le ministre de la Défense, Ehud Barak le répète à qui veut l’entendre : « une opération de ce genre est proche » et les responsables israéliens le reconnaissent, ils ont les mains liées.
Et c’est particulièrement vrai à une semaine de la visite du président George Bush à Jérusalem et aussi, tant que le caporal Gilad Shalit - le soldat israélien enlevé à Gaza il y a un an et demi - demeure entre les mains de ses ravisseurs. Alors en attendant, ce sont les attaques ciblées à partir d’hélicoptères ou de drones, et les raids terrestres limités de l’armée israélienne, avec des résultats peu satisfaisants.
Deux ministres au sein du gouvernement Olmert prônent une autre solution : le dialogue avec le Hamas. Mais pour l’instant, ils n’ont pas réussi à convaincre leurs collègues.
« Nous ne sommes pas comme le Hamas ou le Fatah qui parlent d'une trève de longue durée avec les Israéliens. »