par RFI
Article publié le 04/01/2008 Dernière mise à jour le 04/01/2008 à 12:13 TU
On se demande en effet ce que vont bien pouvoir faire les limiers de Scotland Yard.
La scène de crime a été lavée à grande eau juste après l'attentat. La victime inhumée sans autopsie, le mari de Benazir Bhutto, s'y étant opposé.
Plus d'indices à collecter, donc et à défaut d'une improbable exhumation du corps, les policiers britanniques n'auront pas non plus les moyens de mettre un terme à la polémique sur les circonstances de l'assassinat. A savoir si ce sont des balles ou l'explosion déclenchée par un kamikaze, juste après les tirs, qui ont tué l'ex-Premier ministre.
Et puis, rien ne dit qu'ils auront accès aux vêtements que portaient la victime, ou à l'intégralité du rapport des légistes pakistanais. Objets et documents dispersés dans différents services.
Alors, pourquoi cette présence ? Principalement sans doute pour couper court aux demandes d'enquête internationale. Une sorte de moyen terme pour permettre au président pakistanais de rejeter les accusations d'implication de ses services ou à tout le moins les soupçons de mauvaise volonté pour faire la lumière sur l'attentat, et qui vise aussi à soulager Washington, dont Pervez Musharraf reste l'allié régional incontournable.