Article publié le 05/01/2008 Dernière mise à jour le 06/01/2008 à 11:08 TU
Les partisans de Mikhaïl Saakashvili laissent éclater leur joie dans les rues de Tbilissi.
(Photo : reuters)
Pas besoin de résultats officiels pour scander la victoire. Les partisans de Mikhaïl Saakachvili se sont donné rendez-vous en masse à la Philarmonie de Tbilissi, le siège de campagne du président sortant. Ils portent des drapeaux géorgiens sous les bras et des bonnets rouges marqués du numéro 5 sur la tête.
Le numéro 5, leur candidat, a gagné. Ils en sont absolument convaincus depuis la diffusion des premiers sondages sortis des urnes : plus de 50% dès le premier tour. Et sur la scène de la Philarmonie, les vedettes géorgiennes défilent pour chanter la victoire.
« A partir de ce soir, commence une nouvelle ère, celle de la prospérité et du développement du pays et du peuple de Géorgie. »
Pendant ce temps, l'opposition crie au scandale. Avant même la fermeture des bureaux de vote, elle menaçait de ne pas reconnaître les résultats, surtout si Saakachvili l'emportait dès le premier tour.
L’opposition parle de fraudes, de violations nombreuses et graves, de bus qui circulaient entre les bureaux de vote pour faire voter les électeurs à plusieurs reprises. Elle dit détenir des vidéos qui prouvent les fraudes.
Les observateurs internationaux ne rendront leur verdict que dimanche dans l'après-midi, et en attendant, la polémique enfle.
«Les principaux opposants appellent déjà à descendre dans les rues.»
« Le parti de Mikhaïl Saakachvili, qui crie déjà victoire, a fini par reconnaître que des fraudes avaient bien eu lieu, mais qu'elles étaient mineures. »