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Géorgie

Une présidentielle qui divise

par  RFI

Article publié le 06/01/2008 Dernière mise à jour le 06/01/2008 à 16:54 TU

Au lendemain de l'élection présidentielle anticipée, les deux principaux candidats s'autoproclament vainqueurs du scrutin. D'un côté, Mikhaïl Saakachvili, le président sortant, revendique une large victoire dès le 1er tour. Les résultats officiels, encore très partiels, le créditent de près de 59% des suffrages. De l'autre, Levan Gatchéchiladzé, candidat d'union de l'opposition est lui aussi convaincu de son succès. Dans la matinée de dimanche, l'opposition a manifesté dans les rues de Tbilissi, la capitale, pour dénoncer des « fraudes ». Mais les observateurs de l'OSCE considèrent que le scrutin a globalement respecté la plupart des normes internationales. Le ministère russe des Affaires étrangères a jugé « superficielles » ces conclusions des observateurs de l'OSCE.

Levan Gatchéchiladzé, le 6 janvier 2008.(Photo : Reuters)

Levan Gatchéchiladzé, le 6 janvier 2008.
(Photo : Reuters)

Pour les experts de l'OSCE, l'élection peut être considérée comme viable, car les standards démocratiques ont, dans l'ensemble, été respectés. Néanmoins, des cas d'intimidation pendant la campagne électorale, ainsi que des fraudes isolées durant le scrutin, ont été observés. Reste à savoir si l'opposition acceptera ce diagnostic.

Marianne Isler-Beguin

Chef de la mission parlementaire européenne, présidente de la délégation UE Géorgie au parlement européen

« Cela s'est passé dans le calme. Dans une atmosphère vraiment calme et sérieuse. »

Car entre 5 et 10 000 personnes se sont rassemblées dimanche dans les rues de Tbilissi, la capitale. Elles ont bravé la neige et le froid pour défiler dans un calme tendu. Avec une revendication : qu'un second tour soit organisé entre le président sortant, Mikhaïl Saakachvili, et le principal candidat de l'opposition Levan Gatchéchiladzé.

L'opposition avance ses propres chiffres

Car celui-ci conteste les chiffres avancé par les sondages et par la commission électorale, qui s'est basée sur des résultats partiels pour proclamer Mikhaïl Saakachvili vainqueur dès le premier tour.

L'opposition avance, elle, ses propres chiffres, qui donnent le président sortant vainqueur certes, mais avec moins de 50% des voix, ce qui l'obligerait à concourir lors d'un second tour.

Avant même la fermeture des bureaux de vote samedi, l'opposition avait affirmé que les fraudes lors du scrutin avaient été nombreuses. Certains candidats ont même déclaré détenir la preuve que des électeurs avaient voté à plusieurs reprises. Mais ces accusations n'ont pas encore été démontrées. Et pour les observateurs de l'OSCE, ces fraudes ne sont visiblement pas suffisantes pour invalider l'élection.