Article publié le 07/01/2008 Dernière mise à jour le 07/01/2008 à 17:04 TU
Mikhaïl Saakachvili assiste à la messe du Noël orthodoxe, à Tbilissi, le 7 janvier 2008.
(Photo : Reuters)
Avec notre envoyé spécial à Tbilissi, Thierry Parisot
Mikhaïl Saakachvili réélu dès le premier tour. L'intéressé n'a pas encore rédigé son communiqué de victoire mais le président de la Commission centrale électorale en a la certitude.
Sur la foi d'un décompte assez original. Il englobe tous les bureaux de vote avec des résultats transmis, pour la plupart, par téléphone. Autrement dit sans la preuve écrite du procès verbal signé par l'ensemble des partis.
Mikhaïl Saakachvili franchirait la barre des 50%. Ce qui le rend heureux et magnanime. C'est le Noël orthodoxe en Géorgie on l'a aperçu à la messe dans la grande cathédrale de Tbilissi. Tout sourire, il a serré la main de son principal adversaire Levan Gatchetchiladzé.
La trêve de Noël est donc respecté. Mais dès demain l'opposition veut redescendre dans les rues. Car elle n'accepte pas des « résultats falsifiés », dit-elle.
Selon son propre décompte Saakachvili est sous la barre des 50% et un deuxième tour devrait donc être organisé.
« Nous ne renoncerons jamais à cette revendication », prévient l'alliance des partis d'opposition qui soutiennent la candidature de Gatchetchiladzé. L’issue du scrutin pourrait alors se jouer dans la rue.
Malgré toutes les mises en garde de la communauté internationale et notamment des observateurs de l'OSCE (l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe). Avec quelques réserves, ils valident la régularité des élections et ils demandent à tous de reconnaitre les résultats quand ils seront définitifs.
Chef de la mission parlementaire européenne, présidente de la délégation UE/Géorgie au Parlement européen
« On peut féliciter les Géorgiens de leur maturité par rapport à cette journée d'élection. »