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Niger

Trois journalistes devant la justice

par  RFI

Article publié le 15/01/2008 Dernière mise à jour le 15/01/2008 à 06:26 TU

Le 13 janvier à Paris, une manifestation de soutien à Thomas Dandois et Pierre Creisson a réuni de nombreuses personnalités françaises.(Photo : AFP)

Le 13 janvier à Paris, une manifestation de soutien à Thomas Dandois et Pierre Creisson a réuni de nombreuses personnalités françaises.
(Photo : AFP)

Thomas Dandois et Pierre Creisson accusés d'« atteinte à la sureté de l'Etat », et écroués en décembre, doivent comparaitre mardi et mercredi devant un juge d'instruction. On leur reproche leurs contacts avec les rebelles touaregs du nord du pays. Les deux journalistes français risquent la peine de mort. Par ailleurs, la chambre d'accusation de la Cour suprême rendra public ce mardi « la légalité ou non » des écoutes téléphoniques, sur la base desquelles notre correspondant, Moussa Kaka, a été accusé pour des liens présumés avec la rébellion du MNJ. Moussa Kaka est emprisonné depuis le 26 septembre. Un quatrième journaliste, le directeur du bimensuel nigérien Aïr-Info, Ibrahim Manzo, est incarcéré lui depuis le 9 octobre.

Thomas Dandois et Pierre Creisson, qui travaillent pour la télévision franco-allemande Arte, sont accusés d'« atteinte à la sûreté de l'Etat ». Ils sont écroués depuis fin décembre.

Les deux journalistes français comparaissent aujourd'hui et demain devant un juge d'instruction de Niamey. Ils sont poursuivis pour s'être rendus dans le nord du Niger, une région interdite à la presse par les autorités, pour réaliser un reportage sur la rébellion du MNJ.

Leur avocat a indiqué que les images qu'ils ont filmées avec les chefs du MNJ vont être visionnées à huis clos par les magistrats.

Une manifestation rassemblant notamment des ONG nigériennes, Reporters sans frontières ou des professionnels de la presse, pour soutenir les deux journalistes qui risquent la peine de mort au Niger, a eu lieu ce week-end à Paris. Les meneurs de la marche ont appelé le président Mamadou Tandja à la clémence.

Un autre journaliste, Ibrahim Manzo Diallo, directeur du bimensuel nigérien Aïr-Info, est pour sa part incarcéré depuis le 9 octobre dernier à  Agadez, pour « association de malfaiteurs » et liens présumés avec les rebelles du MNJ, que le gouvernement nigérien qualifie de bandits.