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Territoires palestiniens

Les douleurs qui rapprochent

Article publié le 17/01/2008 Dernière mise à jour le 17/01/2008 à 15:07 TU

Ce matin encore, quatorze roquettes ont été tirées depuis la Bande de Gaza sur le sud d'Israël en représailles à la meurtrière opération de l'armée israélienne, il y a deux jours. A Gaza, les familles des victimes continuent de recevoir les condoléances de leurs proches et du voisinage comme le veut la coutume. Mais un homme en particulier reçoit davantage de marques de sympathie: le chef du Hamas, Mahmoud Zahar qui a perdu son deuxième fils. Il a même été contacté par le président palestinien Mahmoud Abbas, alors que les deux hommes ne se parlaient plus depuis des mois.
Mahmoud Zahar, le 15 janvier 2008.(Photo : AFP)

Mahmoud Zahar, le 15 janvier 2008.
(Photo : AFP)

Avec notre correspondante à Jérusalem, Catherine Monnet

Même ceux qui ne l'aiment pas beaucoup le reconnaissent : Mahmoud Zahar, est devenu un héros de la cause palestinienne. Le chef du Hamas à Gaza donne aujourd'hui l'image d'un homme qui a dû sacrifier ses fils dans la bataille contre Israël.

Khaled, le fils aîné du dirigeant a été tué en 2003 lors d'une attaque ciblée. Ahmed Awad, son gendre qui était un commandant des Brigades Ezzedine al-Qassam, a été tué l'année dernière. Et il y a deux jours, c'est donc Houssam, combattant  de la branche armée du Hamas, qui est mort lors d'un raid de l'armée israélienne.

Depuis, c'est le père meurtri autant que le chef radical qui reçoit des milliers de messages de soutien et de sympathie. Mahmoud Zahar dit avoir reçu des appels de dirigeants arabes et même une lettre de Noam Shalit, le père du soldat israélien détenu en otage à Gaza depuis plus d'un an et demi.

L'ennemi numéro un de l'Autorité palestinienne a même été contacté par le Premier ministre Salam Fayyad et le président Mahmoud Abbas. Depuis la prise de contrôle de Gaza par le Hamas en juin dernier, les deux hommes s'invectivaient mutuellement par médias interposés mais n'avaient plus aucun contact direct. C'est donc finalement la peine de l'un qui fait faire un geste à l'autre.