par RFI
Article publié le 17/01/2008 Dernière mise à jour le 17/01/2008 à 16:54 TU
Selon Robert Gates, les troupes de l’Otan seraient mal préparées à leur mission en Afghanistan.
(Photo : AFP)
Les Pays-Bas, qui consentent un effort majeur en Afghanistan, avec 1 700 militaires sur place, alors que leur opinion publique était réticente pour cet engagement, ne méritaient pas de faire les frais du courroux du secrétaire américain Robert Gates. Ce dernier a sans doute mal digéré le fait d'avoir eu à envoyer 3 000 de ses propres soldats en renfort en Afghanistan.
Les Pays-Bas, ont convoqué l'ambassadeur des Etats-Unis « pour explication » : «Nous ne nous reconnaissons pas dans l'image créée par M. Gates », a renchéri le ministre néerlandais de la Défense, Eimert van Middelkoop.
L'image en question est celle de troupes qui seraient mal préparées, qui ne connaîtraient rien aux techniques de contre-insurrection, qui hésiteraient à patrouiller pour éviter les pertes, qui répugneraient à se faire accompagner par des unités de l'armée nationale afghane, des troupes qui, du coup, auraient tendance à s'isoler des populations, contribuant à créer ce climat qui permet aux talibans de relever la tête !
Cerise sur le gâteau ! Ces troupes européennes ou canadiennes seraient à effectifs insuffisants, et du coup, recourent trop souvent à l'appui de l'aviation, avec des bombardements qui font que l'Otan s'aliène la population locale, imputation qui ne manque pas de sel ! On se souvient que les Européens avaient dû, au contraire, demander aux aviateurs américains soupçonnés d'avoir la main lourde, de revoir leurs règles d’engagement pour éviter la multiplication de bavures.
« C’est en effet peu dire, que les critiques de Monsieur Gates ont été mal reçues dans les milieux de l’Alliance atlantique. »
17/01/2008 à 10:40 TU