par RFI
Article publié le 17/01/2008 Dernière mise à jour le 18/01/2008 à 08:23 TU
Des opposants au président Kibaki ont manifesté dans tout le pays. Ils crient à la fraude et ont été séverement réprimés.
(Photo : Reuters)
Des photos de cadavres et des reportages de la télévision kényane montrant des policiers qui battent sévèrement des manifestants à terre ont été montrés par l'opposition lors d'une conférence de presse à Nairobi.
Selon leurs chiffres recueillis par des militants, sept personnes ont été tuées dans le bidonville de Mathare, trois personnes hier à Kibera, ainsi que six à Nigoni. La députée du quartier de Kasarani, un quartier de Nairobi, Elizabeth Ongoro, a déclaré que sept personnes avaient été tuées dans sa circonscription ce matin, dont son chauffeur.
Selon elle, les policiers ont fait des raids de maison en maison pour obliger des personnes bien ciblées à fuir. Raila Odinga s'est ensuite exprimé pour dénoncer, « ces atrocités commises par Mwai Kibaki, président autoproclamé, George Saitoti, le nouveau ministre de la sécurité, ainsi que Ali Mohamed, le commandant de la police ». Selon lui, la plupart des décès ne sont pas dus à des conflits ethniques, mais bien à des ordres reçus par la police de pratiquer le «shoot to kill», « tirer pour tuer ».
Pour autant, après ces condamnations, le candidat malheureux à l'élection présidentielle a maintenu le mot d'ordre de manifestation pour vendredi.
« Le porte-parole du département d'Etat a déclaré que les deux parties sont également responsables des nouvelles violences au Kenya. Il appelle une nouvelle fois les deux parties à s'entendre et à négocier un accord politique. »
18/01/2008 par Donaig Ledu