Kenya

Manifestations réprimées

Article publié le 16/01/2008 Dernière mise à jour le 16/01/2008 à 17:58 TU

L’opposition a appelé à trois jours de manifestations à travers le pays contre la réelection du président Mwai Kibaki. La police a dispersé violemment plusieurs rassemblements ce mercredi, et la répression aurait fait au moins deux victimes.

L'opposition dirigée par Raila Odinga appelle à manifester dans la capitale Nairobi et dans 15 autres localités du pays. Voir la carte en grand format.
(Carte : L. Mouaoued/RFI)

L’opposant Raila Odinga affirme ce mercredi que « rien n'empêchera » ses partisans d'organiser des manifestations à travers le pays. Mais à la mi-journée, les rassemblements étaient peu nombreux, essentiellement concentrés dans l’ouest du pays, fief de l’opposition, ainsi qu’à Kibéra, le bidonville de Nairobi.

C’est à Kibéra qu’à eu lieu le premier incident recensé de la journée : la police a tiré à balles réelles sur un groupe de manifestants qui tentaient de rejoindre le centre de la capitale. Trois d’entre eux ont été blessés aux jambes. Les manifestations ont été interdites par la police qui a pris position dans les principales villes concernées (voir carte).

Dans la deuxième ville du pays, Mombasa, la police  a dispersé les manifestants à l'aide de gaz lacrymogènes. Quelque 2000 manifestants sont signalés à Eldoret, dans le nord-ouest.

A Kisumu, dans l'est, la police a tiré en l'air et violemment réprimé la manifestation. C'est dans cette ville que deux manifestants auraient trouvé la mort.

Raila Odinga, qui revendique la victoire à l'élection présidentielle du 27 décembre, remportée officiellement par le chef de l'Etat sortant Mwai Kibaki, a également appelé à de nouvelles manifestations dans le pays demain jeudi et vendredi.

L'ancien secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan devait arriver hier soir dans le pays mais il a dû reporter « de quelques jours » sa médiation en raison d'une « forte grippe ».