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Liban

Maigre succès pour Amr Moussa

Article publié le 18/01/2008 Dernière mise à jour le 18/01/2008 à 05:11 TU

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa qui tente de trouver une issue à la crise politique au Liban a réussi, ce jeudi, à réunir autour d'une même table, le chef de la majorité antisyrienne Saad Hariri, et l'un des leaders de l'opposition soutenue par la Syrie et l'Iran, Michel Aoun. Pas d'avancée notable mais une petite victoire de la médiation d'Amr Moussa. Les responsables politiques libanais doivent se revoir la semaine prochaine. Amr Moussa tente de faire accepter par les deux camps un plan de la Ligue arabe qui prévoit l'élection du chef de l'armée, Michel Sleimane, à la présidence de la République.

(De gauche à droite) Michel Aoun, Amr Moussa, Amin Gemayel et Saad al-Hariri.(Photo : Reuters)

(De gauche à droite) Michel Aoun, Amr Moussa, Amin Gemayel et Saad al-Hariri.
(Photo : Reuters)

Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh

Au prix de nombreuses navettes et d'interminables négociations, le secrétaire général de la Ligue arabe a percé une minuscule brèche dans l'immense mur de l'incompréhension.

Après avoir essuyé un premier échec, la semaine dernière, Amr Moussa a pu réunir ce jeudi des représentants des deux partis en conflit au Liban. Michel Aoun pour l'opposition, Saad Hariri et Amin Gemayel pour la coalition du 14-Mars au pouvoir.

Plus de trois heures d'entretiens au siège du Parlement ont permis d'aller au fond des choses, concernant la répartition des sièges au sein d'un gouvernement d'union nationale et le découpage électoral en prévision des élections législatives de 2009.

La discussion était franche, mais les divergences persistent. Michel Aoun a insisté pour obtenir une minorité de blocage au sein du prochain gouvernement et le 14-Mars a refusé de s'engager sur un découpage électoral fondé sur les petites circonscriptions, comme le réclame l'opposition.

Malgré les difficultés, Amr Moussa ne baisse pas les bras. Il se rend ce vendredi à Damas pour solliciter le soutien des dirigeants syriens dans sa mission.

Il revient ensuite à Beyrouth pour poursuivre ces démarches. S'il échoue, le dossier de la crise libanaise risque une nouvelle fois de reprendre le chemin du Conseil de sécurité de l'ONU.