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Mauritanie

Assassinat des 4 touristes français : quatre suspects inculpés

Article publié le 20/01/2008 Dernière mise à jour le 21/01/2008 à 05:30 TU

Les lieux du crime. Les Francais ont été tués là, en bordure de route, sur le sable, au moment de leur pause déjeuner. On peut encore voir les taches de sang au sol.(Photo : Marie-Pierre Olphand/RFI)

Les lieux du crime. Les Francais ont été tués là, en bordure de route, sur le sable, au moment de leur pause déjeuner. On peut encore voir les taches de sang au sol.
(Photo : Marie-Pierre Olphand/RFI)

L’enquête progresse, en Mauritanie, dans l'affaire des touristes français assassinés. 8 des 15 personnes en garde à vue, suite au quadruple meurtre d’Aleg, le 24 décembre, ont été présentées, dimanche 20 janvier, au procureur de la République de Nouakchott. Quatre ont été relâchées, mais les quatre autres ont été inculpées et vont donc être présentées au juge d’instruction. Ces personnes sont accusées de « fourniture de moyens logistiques, permettant aux auteurs d’un acte terroriste, de se soustraire à la justice ». On les accuse donc d’avoir aidé les meurtriers à fuir.

Avec notre correspondante à Nouakchott, Manon Rivière

Parmi les quatre personnes inculpées figure d’abord Mustafa ould Abdel Kader, celui qui l’on appelle aussi Abou Saïd. Les enquêteurs le considèrent toujours comme le cerveau présumé de l’attaque d’Aleg. Jugé l’été dernier, Abou Saïd est lié à la mouvance salafiste, il est accusé d’avoir hébergé les trois assassins et d’avoir organisé leur fuite. Le procureur a demandé qu’il soit placé sous mandat de dépôt, tout comme le deuxième inculpé, Taki ould Moulaye ould Sinni, qui est lui le propriétaire du véhicule Mercedes qui a servi à l’attaque.

Deux autres personnes ont également été inculpées ce 20 janvier : Mohamed Moustapha ould Maham, le chauffeur de taxi qui a conduit les trois fugitifs d’Aleg à Boghé, après le quadruple meurtre, et Hamet Hamadi Guissé, un piroguier qui a facilité leur passage au Sénégal. Cette fois le procureur a recommandé leur placement sous contrôle judicaire.

Deux hommes et deux femmes ont par ailleurs été relâchés à l’issue de leur audition devant le Parquet.

Pour ces quatre inculpés, il faut savoir que le juge n’est tenu par aucun délai. En clair, l’instruction peut durer plusieurs semaines. Les autres suspects continuent d’être interrogés par la police, y compris les deux meurtriers présumés, qui ont été extradés il y a une semaine de Guinée-Bissau, mais rien ne filtre. Selon la loi contre le terrorisme, le délai maximum légal de la garde à vue est de 15 jours. Ce qui veut dire qu’ils devraient être présentés au procureur au plus tard le 27 janvier.

Par ailleurs, l’organisation internationale de police Interpol a lancé un avis de recherche dans 186 pays, à l’encontre du troisième assassin présumé. Agé de 26 ans, Maarouf ould Haiba, de nationalité mauritanienne, serait reconnaissable à une blessure à la main.