Article publié le 23/01/2008 Dernière mise à jour le 23/01/2008 à 05:15 TU
Il n'y a pas de différence de nature dans la visite effectuée lundi à Bruxelles et l'escale de Paris, mardi. Pervez Musharraf est venu chercher le soutien de la communauté internationale occidentale (et européenne en particulier), à l'heure où son pays fait face à une crise politique de très grande ampleur, et au moment où l'ami américain, préoccupé par ses propres échéances électorales, manifeste une certaine distance.
Les attentats suicide se sont multipliés au cours de ces derniers mois, le personnel politique est plus menacé que jamais, comme on l'a vu avec l'assassinat de l'ancien Premier ministre Benazir Bhutto, fin décembre. Mais le président Musharraf sait prononcer les paroles qui vont apaiser ses interlocuteurs :
« Les élections seront libres et transparentes... Qui que soit le futur Premier ministre, mon voeu est de travailler en harmonie avec lui.»
Que ce soit du temps de l'Union soviétique, ou dans la guerre contre le terrorisme, mon pays a toujours manifesté sa loyauté à l'égard de ses alliés, « aujourd'hui, une fois encore, je m'engage : ne me laissez pas tomber », a aussi déclaré mardi Pervez Musharraf à ses interlocuteurs parisiens.
Nicolas Sarkozy de son côté a souligné que « la France serait au côté du Pakistan dans la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme », rappelant que le Pakistan était « un pays décisif pour la stabilité de la région et du monde ».