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Tchad/Soudan/UA

Kadhafi réunit un sommet régional

par  RFI

Article publié le 27/01/2008 Dernière mise à jour le 29/01/2008 à 11:00 TU

Le chef d'Etat libyen Mouammar Kadhafi lors de son discours à l'université de Lisbonne le 7 décembre.(Photo : Reuters)

Le chef d'Etat libyen Mouammar Kadhafi lors de son discours à l'université de Lisbonne le 7 décembre.
(Photo : Reuters)

Mouammar Kadhafi s'active sur le plan régional et continental. Il a réuni aujourd'hui à Tripoli 7 chefs d'Etat: égyptien, tchadien, soudanais, érythréen, sénégalais, gabonais et mauritanien . Ils ont examiné l'ordre du jour du sommet de l'Union Africaine qui s'ouvre le 1er février à Addis Abeba. Mais le différend tchado-soudanais devait également aujourd'hui faire l'objet d'une réunion plus restreinte avec certains des chefs d'Etat présents. Le déploiement de la force européenne à l'est du Tchad pourrait aussi être au menu des discussions, assure-t-on de source tchadienne.

Le dernier accrochage remonte au début du mois. L'armée nationale tchadienne avait bombardé des positions rebelles en territoire soudanais. En réaction, Khartoum avait déposé plainte au conseil de sécurité de l'ONU. Un accord de paix avait pourtant été signé à Tripoli, il y a deux ans.

Ce sommet exceptionnel et inattendu soulève l'espoir d'une possible solution à la crise entre les deux voisins.Mais on espère aussi qu'il permette le rapprochement entre Ndjamena et Tripoli.

C'est en effet la première fois que Mouammar Kadhafi revient sur la scène depuis le sérieux coup porté à l'accord inter-tchadien signé à Syrte le 25 septembre. Un mois plus tard, les combats avaient repris entre la rébellion et l'armée nationale et le silence du médiateur libyen après les événements avait été dénoncé par le Premier ministre tchadien.

Entre la Libye et le Tchad, il y a aussi le cas Mahamat Nour, l'ex-ministre tchadien de la Défense, limogé le 1er décembre. Craignant pour sa sécurité, il s'est réfugié à l'ambassade de Libye et se trouve aujourd'hui encore sous protection libyenne à Ndjamena.

Si on ajoute des divergences sur le déploiement de la force européenne à l'est du Tchad, les raisons ne manquent pas pour expliquer un certain froid entre Tripoli et Ndjamena.