par RFI
Article publié le 28/01/2008 Dernière mise à jour le 28/01/2008 à 15:07 TU
Jérôme Kerviel a quitté en fin de matinée, dans une voiture de police, les locaux de la brigade financière, où il était en garde à vue depuis samedi. Il a été conduit au pôle financier du parquet de Paris, où un magistrat doit lui signifier sa mise en examen. Le parquet doit également requérir son placement en détention provisoire.
Le courtier, désormais célèbre, est poursuivi pour « abus de confiance aggravé par le caractère professionnel de l'auteur », mais aussi pour « tentative d'escroquerie ». La peine la plus lourde encourue est celle pour abus de confiance : soit 7 ans d'emprisonnement et 750 000 euros d'amende.
Procureur de Paris
« Ce que Jérôme Kerviel espérait, c'était d'apparaître comme un trader d'exception »
De leur côté, les policiers de la brigade financière ont tenté tout le week-end de déterminer si les 5 milliards d’euros de pertes sont bien imputables aux opérations litigieuses effectuées par Jérôme Kerviel. Le chef de la section financière a indiqué que le courtier avait apporté des éléments « très intéressants », ce qui ne fait qu'accroitre le doute sur la version officielle.
Un doute qu’entretiennent également les avocats de Jérôme Kerviel. Ils accusent la banque de vouloir élever un écran de fumée pour détourner l'attention du public de ses pertes réelles. L'instruction de cette affaire hors normes promet de nombreux rebondissements.
Porte-parole du parti socialiste
« La Société Générale n’a pas agi avec prudence et sérénité dans ce dossier ».
Porte-parole de l'UMP
« Je pense qu’il faut trouver des formules pour tempérer, pour réguler les excès de la spéculation ».
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