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UE / Tchad / RCA

Feu vert pour l’Eufor

par  RFI

Article publié le 28/01/2008 Dernière mise à jour le 28/01/2008 à 14:46 TU

Les ministres des Affaires étrangères des 27 membres de l’Union européenne ont autorisé officiellement ce lundi à Bruxelles l’envoi des premiers éléments, dès la mi-février, de l’Eufor au Tchad et en République centrafricaine pour protéger les réfugiés du Darfour soudanais et les déplacés tchadiens et centrafricains.

C'est donc le feu vert politique après plus de cinq mois de préparatifs. Il permettra aux troupes d'être sur le terrain dans les prochaines semaines, c'est à dire avant la saison des pluies - ce qui est essentiel, comme l'a rappelé ce matin à Bruxelles Javier Solana, le « M. Diplomatie » de l'UE.

L'Eufor Tchad RCA a pour mission essentielle de sécuriser les abords des camps de réfugiés et déplacés, suite au conflit du Darfour, et de protéger les policiers et autres agents des Nations unies ou des ONG qui s'occupent de ce demi-million de personnes, à l'est du Tchad et au nord de la République centrafricaine

C'est une opération européenne, la première de cette importance en Afrique, et avec un aussi grand nombre de nations participantes. Parmi elles, l'Irlande : un général de ce pays commandera l'opération depuis le Mont Valérien à Paris, à la tête d'un état-major comprenant des officiers d'une vingtaine de pays.

Et sur le terrain, des contingents de 14 pays, dont l'Irlande (350 hommes et la responsabilité d'un bataillon), la  Pologne (qui en commandera un autre), l'Autriche, l'Espagne, la Belgique…

Mais c'est la présence française qui est un peu « écrasante », ce que Paris - déjà présent militairement au Tchad et en Centrafrique - n'avait pas souhaité. Mais pour obtenir le lancement effectif de cette opération qui traînait, alors que la situation sur le terrain est dangereuse, et qu'approchait la saison des pluies, Paris a complété les effectifs manquants promettant jusqu'à 2000 hommes (60 % des 3600 soldats), ainsi que le commandement de terrain, une partie des hélicoptères d'appui et de transport - absolument nécessaires dans cette zone - et le rôle de nation-cadre pour tout ce qui est logistique.

Il s’agit là d’un défi aérien, mais surtout maritime et routier, puisque l'essentiel du tonnage arrivera à Douala au Cameroun, jusqu'à Ndjamena puis Abéché.