par RFI
Article publié le 04/02/2008 Dernière mise à jour le 15/02/2008 à 21:31 TU
L’armée tchadienne se redéploye dans la ville de Ndjamena, après plusieurs jours de combats. Les troupes sont disposées autour du palais présidentiel et le quartier reste toujours bouclé. Les forces loyalistes sont également présentes près du Parlement tchadien avec un important dispositif.
Ministre d'Etat tchadien, chargé de l'Energie et des Mines
« La horde de mercenaires d'Omar Béchir est complétement dégagée de la ville.(...) Une possibilité de contre-attaque de la rebellion est complétement exclue. »
Chef des rebelles du Rassemblement pour le changement (RFC)
« Maintenant nous ne faisons plus face à l'armée de Déby, qui n'existe pratiquement pas, nous faisons face à l'opposition soudanaise, qui vient en renfort au régime Déby. »
Ndjamena se vide
On voit des gens qui fuient vers le sud, donc vers le Cameroun, vers l’est et vers le nord aussi. Parfois, ils partent à pied. Les chanceux partent avec des véhicules bourrés de tout ce qu’ils peuvent mettre à l’intérieur : des matelas, du matériel de cuisine, etc. C’est vraiment une sorte d’exode auquel on assiste. On peut également voir des gens circulant à pied, en évitant évidemment les zones où il y a les militaires.
Les réfugiés tchadiens arrivent par dizaines de milliers.
« C'est un flot ininterrompu, un véritable exode »
La plupart des boutiques sont toujours fermées. Les habitants réclament de la nourriture puisqu’ils ont été enfermés plusieurs jours dans leur maison, Les quartiers étaient bouclés. Une impression de pénurie peu à peu va s’installer dans la capitale, si des biens de première nécessite ne reviennent pas.
Il y a aussi évidemment des pillages massifs, notamment dans les quartiers d’expatriés, mais aussi dans les quartiers où résident les hauts fonctionnaires. On aperçoit des groupes de pilleurs, maison après maison, ressortir avec tout ce qu’ils trouvent, des meubles, des matelas, du papier, etc.
Il y a aussi de nombreux véhicules endommagés. Par ailleurs, la maison d’arrêt de Ndjamena a été forcée et les murs sont criblés d’impacts de tirs. Les prisonniers auraient pris la clef des champs.