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Tchad

Les loyalistes contrôlent Ndjamena

par  RFI

Article publié le 04/02/2008 Dernière mise à jour le 15/02/2008 à 21:31 TU

C’est l’accalmie complète en centre ville où l’on entend de temps en temps quelques tirs sporadiques de mitrailleuses, mais il n’y a pas de combats. L’armée nationale tchadienne contrôle le centre ville et les quartiers périphériques. Elle circule, patrouille et on voit de nombreux convois partir vers les quartiers périphériques, notamment vers le nord, vers l’est, mais aussi vers le sud.
Evacuation de ressortissants étrangers de Ndjamena, le 3 février 2008.(Photo : Reuters)

Evacuation de ressortissants étrangers de Ndjamena, le 3 février 2008.
(Photo : Reuters)

L’armée tchadienne se redéploye dans la ville de Ndjamena, après plusieurs jours de combats. Les troupes sont disposées autour du palais présidentiel et le quartier reste toujours bouclé. Les forces loyalistes sont également présentes près du Parlement tchadien avec un important dispositif.

Mahamat Ali Abdallah

Ministre d'Etat tchadien, chargé de l'Energie et des Mines

« La horde de mercenaires d'Omar Béchir est complétement dégagée de la ville.(...) Une possibilité de contre-attaque de la rebellion est complétement exclue.  »

écouter 1 min 34 sec

04/02/2008 par Olivier Rogez

Les rebelles se sont repliés à l’extérieur de la ville, au nord, mais aussi à l’est, et probablement au sud-est. Mais c’est assez difficile de savoir pour le moment quelle va être leur attitude. Vont- ils tenter une nouvelle attaque ? En tout cas, ils affirment qu’ils attendent « de nouveaux renforts », et qu'ils tenteront une nouvelle attaque de la capitale.

Timan Erdimi

Chef des rebelles du Rassemblement pour le changement (RFC)

« Maintenant nous ne faisons plus face à l'armée de Déby, qui n'existe pratiquement pas, nous faisons face à l'opposition soudanaise, qui vient en renfort au régime Déby. »

écouter 1 min 2 sec

04/02/2008 par Carine Frenk

Ndjamena se vide

Une voiture brûlée dans une rue de Ndjamena, le 3 février 2008.(Photo : AFP)

Une voiture brûlée dans une rue de Ndjamena, le 3 février 2008.
(Photo : AFP)

On voit des gens qui fuient vers le sud, donc vers le Cameroun, vers l’est et vers le nord aussi. Parfois, ils partent à pied. Les chanceux partent avec des véhicules bourrés de tout ce qu’ils  peuvent mettre à l’intérieur : des matelas, du matériel de cuisine, etc. C’est vraiment une sorte d’exode auquel on assiste. On peut également voir des gens circulant à pied, en évitant évidemment les zones où il y a les militaires.

A la frontière camerounaise

Les réfugiés tchadiens arrivent par dizaines de milliers.

« C'est un flot ininterrompu, un véritable exode »

écouter 2 min 08 sec

04/02/2008 par Emmanuel D'Abzac

La plupart des boutiques sont toujours fermées. Les habitants réclament de la nourriture puisqu’ils ont été enfermés plusieurs jours dans leur maison, Les quartiers étaient bouclés. Une impression de pénurie peu à peu va s’installer dans la capitale, si des biens de première nécessite ne reviennent pas.

Il y a aussi évidemment des pillages massifs, notamment dans les quartiers d’expatriés, mais aussi dans les quartiers où résident les hauts fonctionnaires. On aperçoit des groupes de pilleurs, maison après maison, ressortir avec tout ce qu’ils  trouvent, des meubles, des matelas, du papier, etc.

Il y a aussi de nombreux véhicules endommagés. Par ailleurs, la maison d’arrêt de Ndjamena a été forcée et les murs sont criblés d’impacts de tirs. Les prisonniers auraient pris la clef des champs.